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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 16:30

Libération

Par DAVID REVAULT D'ALLONNES

 

article royal

 

Elle n'a pas envie de parler des 35 heures. En visite à Bagneux (Hauts de Seine) sur le thème des familles monoparentales, Ségolène Royal a prestement évacué mercredi soir la proposition formulée trois jours plus tôt par Manuel Valls de «déverrouiller» la réduction du temps de travail.«Il n'est pas question de revenir sur une avancée sociale importante, celle de la durée du travail, pour la bonne raison qu'aucun chef d'entreprise ne le demande.»

L'ex-candidate à la présidentielle, qui avait évoqué, après sa campagne de 2007, ses réserves quant à la «généralisation» des 35 heures, laquelle figurait pourtant dans son programme, oppose donc, à l'unisson de ses camarades, une fin de non-recevoir au député de l'Essonne. «On ne va pas rouvrir des conflits sociaux dans l'ensemble des entreprises du pays, pour des raisons dogmatiques», estime Ségolène Royal à l'issue d'une discussion d'une heure trente avec des représentantes de familles monoparentales ou d'associations familiales.

«Il n'y a pas de tabou, on peut évoquer tout. Mais une proposition doit servir à résoudre un problème.» Et l'abrogation des lois Aubry, déjà largement détricotées par la droite depuis 2002, ne lui semble pas constituer une priorité: «Est ce que les Français en ont parlé, de la durée du travail? Les chefs d'entreprise? Non.»

Aux yeux de Ségolène Royal, engagée dans un «Tour de France» depuis sa déclaration de candidature aux primaires, en novembre, «l'urgence, c'est les bas salaires, la lutte contre le chômage. Et la suppression des RTT ne permet de régler ni l'un, ni l'autre. Ça ne permet pas d'améliorer la rentabilité des entreprises. Il faudrait baisser les charges sur le travail en les transférant sur autre chose que le travail.»

Même si le dossier, emblématique, enflamme la droite comme la gauche, la présidente de la région Poitou Charentes n'a pas l'intention d'être obligée de réagir aux déclarations de ses petits camarades: «Moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce qui se passe à l'intérieur du PS, mais dans le pays.»

 


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