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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 11:48
Lettre à Nicolas Hulot, 5 janvier 2007
« Depuis le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, où je représentais la France en tant que Ministre de l’Environnement, la crise environnementale s’est aggravée. L’absence de volonté politique et la priorité donnée au profit à court terme ont accentué la dégradation de l’environnement avec des conséquences humaines terribles, en particulier pour les plus démunis qui sont aussi, trop souvent, les plus vulnérables. Nous avons aujourd’hui une responsabilité historique pour faire face aux défis du changement climatique, aux enjeux de l’après pétrole et de la préservation de la biodiversité. Nous ne devons pas avoir peur d’affronter cette réalité nouvelle. Au contraire nous devons faire face avec responsabilité et détermination, et saisir cette opportunité d’une transformation progressive mais profonde de nos modes de production et de consommation. (…)
« Aujourd’hui, j’ai placé l’excellence environnementale au cœur de mon programme et si je gagne la confiance de nos concitoyens, je placerai le développement durable au cœur de mon action. La France doit devenir exemplaire sur ce sujet. »



Fête de la Rose de Frangy en Bresse, 20 août 2006



« Comment peut-on continuer à accepter que l’Europe ne respecte pas ses obligations inscrites dans le protocole de Kyoto ? Comment ne pas voir que c’est en unissant nos compétences et nos forces que nous pourrons préparer le plus rapidement possible l’après-pétrole et le passage aux énergies renouvelables ? Comment ne pas voir que, dans tous les pays européens, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes de santé, souvent liés d’ailleurs à la dégradation de l’environnement ? Comment ne pas voir la crise avicole, les menaces sur la qualité et la sécurité alimentaires, les risques sanitaires qui en résultent ? Comment tolérer que, dans nos pays développés, une femme sur dix soit désormais frappée par le cancer du sein ? Et nous n’aurions pas la capacité, avec nos chercheurs et nos équipes de médecins, de mettre en commun nos moyens pour combattre les dangers qui pèsent sur notre environnement, pour faire reculer ces maladies ? ».



Discours de Rezé le 27 mai 2009


Penser aux générations futures avant de penser à soi-même, partager un patrimoine que l’on sait limité, réparer ce qui a été détruit par l’autre, économiser l’eau même si on la croit abondante, penser qu’à l’autre bout de la planète, des centaines de millions d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable et que les guerres, les déplacements massifs de population viendront désormais de la lutte pour l’accès à l’eau potable. Oui, ces raisons et ces façons de faire et de penser sont passionnément de gauche.

La crise a révélé notre communauté de destin. De Paris à Vilnius, de Stockholm à Athènes, il existe une fraternité de ceux qui souffrent et qui espèrent, une fraternité des peuples, et une « communauté des ébranlés » pour reprendre le beau et le puissant concept du philosophe Jan Patockà.
Notre devoir est là, à nous les gauches européennes, c’est la tâche historique de notre génération, au même titre que celle d’avant nous a fait l’élargissement et la réunification après la chute du mur, et que celle d’avant a fait l’Europe après les horreurs de la guerre.

            Oui, la tâche historique de notre génération c’est de transformer les ébranlements, les basculements de notre époque pour construire, grâce à un idéal d’avenir commun, une nouvelle harmonie humaine, bâtie sur des actions concrètes et efficaces.

Oui, je crois que nous sommes engagés dans une profonde mutation, ce  basculement des repères,  et  c’est  à nous, socialistes européens, de construire cette nouvelle civilisation.



Ségolène Royal
sera présente au sommet de Copenhague où elle est saisie d'une mission pour valoriser le rôle des régions dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.


copenhague.gif


L'ultimatum climatique, l'appel pour la conférence de Copenhague
Pour signer "l'appel pour un ultimatum climatique": cliquez ici

ultimatum climatique


Monsieur le Président,


Au mois de décembre de cette année se tiendra à Copenhague le Sommet de l’ONU sur le climat. Confrontés au péril climatique, les dirigeants du monde entier devront parvenir à surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme pour se rassembler autour d’un projet politique mondial fondé sur un constat scientifique objectif et ainsi donner une suite au protocole de Kyoto qui soit à la hauteur des enjeux que nous allons devoir tous ensemble affronter dans les décennies à venir. Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir climatique de l’humanité. Or comme le rappelait il y a un an le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, « nous sommes au bord d’une catastrophe si nous n’agissons pas ».

Acteurs reconnus de la protection de l’environnement, des droits humains et de la solidarité internationale, conscients des responsabilités qui sont les nôtres, nous avons décidé pour la première fois de parler d’une seule voix pour vous exprimer publiquement notre préoccupation et vous appeler à agir avec ambition et détermination lors de la Conférence de Copenhague. Au regard de l’ultimatum climatique auquel l’humanité est confrontée aujourd’hui, Monsieur le Président, vous aurez rendez-vous avec l’Histoire en décembre 2009.

Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. L’activité humaine en est la cause. Ses impacts se font déjà ressentir en différents points du globe, notamment par la multiplication des catastrophes climatiques. Si nous n’agissons pas maintenant, ils seront sans aucun doute encore plus dévastateurs. C’est le constat sans appel de 2 500 scientifiques du monde entier qui ont reçu collectivement le Prix Nobel de la Paix en 2007 pour leurs travaux sur le phénomène des changements climatiques. Depuis, de nouveaux éléments scientifiques montrent, chaque jour, que le climat se dérègle au-delà des prévisions les plus pessimistes, avec des conséquences bien plus précoces que prévues et d’ores et déjà visibles.

 

S’il est encore difficile d’évaluer avec précision l’amplitude des impacts, le danger est en revanche déjà certain. Ecosystèmes ravagés, variabilité climatique extrême, hausse du niveau des océans… : les premières victimes de ces catastrophes en chaîne sont les populations déjà vulnérables en Afrique subsaharienne, en Asie centrale, du Sud Est ou dans de nombreux pays insulaires. La sécurité alimentaire, l’accès à l’eau ou à la terre sont gravement menacés et des centaines de millions de personnes risquent d’être poussées à l’exode, grossissant les rangs de ceux que l’on nomme les « réfugiés climatiques ». Dans un monde de crises, nous craignons que la guerre, l’autoritarisme, les inégalités, la misère  et la souffrance humaine prennent encore un peu plus le pas sur la paix, la dignité humaine et la démocratie.

L’urgence climatique nous commande donc d’agir à la hauteur des périls qui sont devant nous. Nous maîtrisons déjà la plupart des technologies nécessaires pour relever le défi d’un mode de développement qui intègrerait à sa juste mesure l’impératif climatique. De plus, cette rupture avec un modèle de développement hérité d’un passé révolu recèle des opportunités d’économies, d’emplois et d’innovations considérables. Encore faut-il que nous prenions la décision politique de le faire.

Tout d’abord, il faut impérativement parvenir à stopper la croissance des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2015 avant de les faire décroitre. C’est la seule voie pour limiter le réchauffement des températures bien en-dessous de 2°C, seuil au-delà duquel la capacité à s’adapter de nos sociétés et des écosystèmes est menacée. Pour ce faire, Les pays industrialisés, dont la France, doivent s’engager collectivement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici à 2020 par rapport à 1990.

Mais cela ne sera pas suffisant. Les pays en développement doivent, eux aussi, mettre en place les politiques industrielles, énergétiques et agricoles qui limiteront la croissance de leurs émissions avant de les réduire, sans compromettre leur légitime aspiration au développement économique et social. L’accord de Copenhague devra permettre à ces pays d’évoluer vers des modèles sobres en carbone. Il devra aussi leur permettre de s’adapter aux conséquences inévitables du changement climatique.

Pour nombre d’entre eux, en particulier les plus vulnérables, ces actions ne pourront se faire sans le soutien financier et technique des pays industrialisés. Les besoins d’ici à 2020 sont évalués à plus de 100 milliards d’euros par an. C’est moins de 10% des dépenses militaires mondiales.

Responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui dans l’atmosphère, munis de capacités d’action plus fortes, les pays industrialisés portent la responsabilité morale, légale et économique de mener le combat contre le dérèglement du climat. Monsieur le Président, vous vous devez de prendre la tête de ce combat qui est sans aucun doute l’enjeu de ce siècle. Notre avenir commun dépendra dans deux cents jours des choix politiques qui seront faits.


Serge Orru, WWF-France
Pascal Husting, Greenpeace France
François Danel, Action contre la Faim
Olivier Braunsteffer, Care France
Souhayr Belhassen, FIDH
Nicolas Hulot, Fondation Nicolas Hulot
Anne Bringault, Les amis de la terre
Michel Bruguière, Médecins du Monde
Luc Lamprière, Oxfam France Agir Ici
Sandrine Mathy, Réseau Action Climat
Michel Roy, Secours Catholique




Kofi Annan  propose un clip pour sensibiliser sur l'enjeu du changement climatique. Le nombre de téléchargement de cette chanson sera compté comme une pétition pour encourager les chefs d'Etat à prendre des mesures fortes lors du sommet de Copenhague.






 

 

 

 

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