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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 21:21

 

 

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Dominique Bertinotti dénonce «un certain conformisme de la pensée unique».

 

«Il faudra compter au lendemain du deuxième tour des primaires avec les idées fortes de Ségolène Royal. Le succès de la gauche ne se fera pas sans elle.» Son résultat du premier tour lui paraît disproportionné au regard des idées et des propositions de réformes soutenues par Ségolène Royal (réforme du système bancaire, interdiction des licenciements boursiers, lutte contre la dérive de la marchandisation de notre société ...).

 

La volonté de Ségolène Royal : «changer les règles du jeu, promouvoir et mettre en place une gauche moderne, défendre la France de tous les Français pour redonner une voix aux sans-voix».

 

Je voudrais vous la nommer, vous parler d'elle.

 

Ténacité.

 

Dominique Bertinotti

 


 


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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 11:45

 

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 12:13

 

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Campagne électorale des cantonales (1er tour)

Ségolène Royal et Cyril Cibert

 

 

Ségolène Royal a appelé: "Tous ceux qui sont venus manifester contre la réforme injuste des retraites, tous ceux qui trouvent qu'il est insupportable de voir l'augmentation du prix de l'énergie, tous ceux qui considèrent que la baisse du pouvoir d'achat pour les classes moyennes et les catégories populaires est inacceptable (...)", à se rendre aux urnes.

 

 

"C'est vrai qu'il y a un gros problème d'abstention. C'est vrai que souvent les élections cantonales sont peu connues notamment en milieu urbain mais il faut que les électeurs se rendent compte que c'est le dernier vote avant 2012"

 

"Un exemple très concret de ce pourquoi les gens doivent se déplacer massivement: l'augmentation prochaine de 30% des tarifs d'électricité alors que la filière photovoltaïque a été bradée récemment. Il faut que cette élection cantonale soit une élection de sanction contre Nicolas Sarkozy et la droite"!

 

 

Ségolène Royal

 


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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 17:52

 

Par Charlotte Chaffanjon (Le Point)

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Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, est prête à sacrifier ses ambitions pour 2012.... Sauf si elle est la mieux placée pour représenter le PS face à la droite

  •  

"Université populaire participative, puis fête champêtre solidaire du Littoral à Rochefort (Charente-Maritime)". L'intitulé du programme de la journée du dimanche 4 juillet ne laisse aucun doute sur qui l'organise. Ségolène Royal, qui avait basé sa campagne présidentielle en 2007 sur la démocratie participative, est bel et bien de retour après s'être faite plutôt discrète cette année. Sur son site flambant neuf, pensé et réalisé par une équipe de bénévoles membres de Désirs d'avenir - et qui devait faire oublier l'échec retentissant de la dernière version mise en ligne en septembre 2009 - elle convie, fidèle à elle-même, les adhérents de son association à apporter "de la chaleur humaine" aux sinistrés de la tempête Xynthia.

Un come-back paradoxalement amorcé par l'annonce d'une... mise en retrait. Sur France 5, le 31 mai, elle crée la surprise en assurant être prête à "faire le sacrifice d'une ambition personnelle" dans la perspective de 2012. Elle pourrait renoncer à être la représentante du PS à la prochaine présidentielle et intégrer un "dispositif gagnant" avec la première secrétaire du PS Martine Aubry et le président du FMI Dominique Strauss-Kahn. C'est celui qui sera le mieux placé pour l'emporter face à Nicolas Sarkozy qui sera le candidat. Pas forcément elle, donc... Pas forcément un autre non plus. Il ne faut jamais oublier que Ségolène Royal avait stratégiquement mis sa candidature au poste de première secrétaire du PS en 2008 au "frigo" avant de la ressortir quelques semaines plus tard. "Aujourd'hui, elle n'a renoncé à rien", nous confirme son porte-parole, le député-maire de Laval Guillaume Garot.

"Si les primaires sont truquées, j'irai"

D'ailleurs, entend-on Ségolène Royal glisser çà et là qu'elle pourrait bien évidemment l'emporter dans le cadre d'une primaire ouverte à gauche. "Même avec les deux autres (Aubry et DSK, NDLR), je ne suis pas la plus mal placée pour gagner. Je peux entraîner une dynamique derrière moi, parce que je sens les gens, le pays", confie-t-elle la semaine dernière au Point (édition du 24 juin 2010) dans un TGV en provenance de Poitiers, son fief, son laboratoire expérimental. Là où, présidente de la région Poitou-Charentes en campagne pour sa réélection - qui fut triomphale - en mars dernier, elle a monté une liste arc-en-ciel, composée de syndicalistes, d'écolos, de centristes, à l'image de ce qu'elle souhaite bâtir à l'échelle nationale pour battre Nicolas Sarkozy.

Non, Ségolène Royal ne renonce à rien. Elle s'assagit. Encore que... "Si les primaires sont truquées, j'irai. Rien que pour l'honneur, j'irai", dit-elle encore, provocante, au Point. Elle ne rentre donc pas dans le rang, simplement, elle accepte désormais le dialogue. "Ségolène Royal prend son bâton de pèlerin", lâche Guillaume Garot pour définir la séquence qui s'ouvre. Celle qui fit campagne en dehors du PS en 2007, parle désormais avec Martine Aubry - la voit même ! Un "dialogue simple, régulier", dixit Garot, avec son historique rivale en interne, face à qui elle s'inclina dans de troubles circonstances lors du congrès de Reims en novembre 2008. Ce n'est pas pour autant que Royal a tenu Aubry au courant de sa sortie sur "le dispositif gagnant". Le staff de la maire de Lille a découvert le concept à la télé... "Elle s'est invitée, pourquoi pas ?" sourit-on alors à la direction du PS. Garot réfute : "Ce dispositif gagnant, c'est une proposition, il ne s'agissait pas d'annoncer un pacte." Rien n'est fait... Elle ne sera d'ailleurs pas présente à la convention nationale consacrée à la rénovation que le PS organise samedi, au Carrousel du Louvre. Ségolène reste Royal.

"La communication est établie" avec DSK

Les signes d'ouverture sont ailleurs. En plus de Martine Aubry, Ségolène Royal, munie donc de son bâton de pèlerin, cherche à contacter Dominique Strauss-Kahn. "La communication est établie", dit simplement Guillaume Garot. Car, lorsque Royal s'est rendue à New York en tant que représentante du PS au conseil de l'Internationale socialiste le 21 juin, la rencontre qu'elle souhaitait avec DSK n'a pas eu lieu, ce dernier étant alors en Europe pour régler le sort de la crise, de la Grèce à l'Espagne.

À la tribune new-yorkaise, Royal s'est exprimée sur la régulation de l'économie. "J'ai été frappé de l'accueil des membres de l'Internationale socialiste", nous dit Guillaume Garot. "Lorsqu'elle s'exprime face aux représentants de tous les pays, il y a un vrai intérêt", assure-t-il. Un intérêt qu'il faudra étendre de New York à Paris. Car Ségolène Royal n'est pas en forme dans les sondages, tandis que Martine Aubry se refait une santé sur fond de lutte contre la réforme des retraites. Dans notre baromètre Ipsos-Le Point du mois de juin, la maire de Lille fait son entrée dans le top 5, dominé par DSK. Martine Aubry gagne six places dans le classement (avec 49 % d'opinion favorable, pour 46 % en mai). Ségolène Royal pointe à la 23e place, stagnant par rapport au mois de mai à 32 % d'opinion favorable.

Mardi soir, elle est l'invitée du 20 heures de TF1 pour parler des retraites. Et sans doute réaffirmer sa proposition d'organiser un référendum d'initiative populaire sur le sujet. Une idée qui lui est très chère. Au JDD, fin mai, François Lamy, le bras droit de Martine Aubry, confiait "ne pas être fan" de l'idée, mais "pourquoi pas". Les choses avancent.


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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 22:42
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Photo: Fabien Millevoy pour Désirs d'avenir Paris

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Ségolène Royal a effectué un score remarquable dans des circonstances très particulières de nature quand même à permettre l'identification des enjeux des prochains scrutins.

Le résultat du 21 mars 2010 laisse apparaitre des enseignements importants sur le comportement de vote des Français.

5 tendances fortes se dégagent :

1)L'importance de l'électorat flottant s'amplifie de façon considérable. L'ajout de l'abstention + des votes blancs + des votes à vocation exclusivement protestataire laisse un montant cumulé de près de 70 % de la totalité du corps électoral potentiel. Cette part d'électorat flottant devrait connaitre l'ajout des votes de "décision de dernière minute". Une récente enquête indique que près de 25 % des participants n'ont pas de vote définitivement ancré au moment même où ils quittent leur domicile pour se rendre à leur bureau de vote.

2)Les médias structurent peu le comportement de vote. D'ordinaire, la structuration concerne la hiérarchisation des enjeux. Le décalage entre les médias et l'opinion publique augmente. Une campagne électorale, c'est une dynamique progressive qui prend corps par l'effet de trois acteurs : responsables politiques, médias, opinion publique. Si chacun de ces trois acteurs vit à son rythme distinct des autres, il ne peut plus y avoir un agenda commun de campagne.

C'est ce qui s'est produit lors des régionales par le divorce entre les sujets de préoccupations et les sujets de controverses. Les seconds ont éclipsé les premiers.

3)Nicolas Sarkozy a été l'enjeu principal. Ce facteur peut porter une part des explications de la forte abstention. C'est un enjeu qui ne concerne pas la vie quotidienne des Français. Il concerne le fonctionnement des Institutions, la stratégie politique, l'anticipation sur l'interprétation éventuelle des résultats.

C'est un thème qui passionne les médias mais peu l'opinion.

Ce volet est intéressant parce qu'il montre l'incapacité des trois acteurs à vivre "la même heure". Les partis politiques ont vécu des controverses très ponctuelles. Les médias ont nationalisé la campagne. L'opinion se repliait sur elle-même au fur et à mesure qu'elle constatait que ses préoccupations quotidiennes restaient à l'écart.

4)L'idéologie disparait du débat. L'actualité la plus immédiate s'impose en permanence. La disparition de l'idéologie déstructure le débat. Derrière le mot idéologie, il n'y a pas nécessairement la réapparition d'un clivage droite / gauche. D'autres thèmes peuvent faire vivre la campagne : le rôle des régions face à l'Etat ? l'implication des régions dans la relance économique ?

5)Chaque parti s'installe dans une stratégie d'évitement. Il est intéressant de noter que chaque parti a réussi à écarter le sujet que l'autre voulait placer au centre du débat. Le PS est parvenu à éviter le débat sur le bilan des régions PS. L'UMP est progressivement parvenue à dénationaliser le débat. Les forces classiques (UMP et PS) avaient des intérêts communs pour marginaliser le Modem qui n'a donc trouvé aucun espace de considération. Les Verts et le FN ont fait cavalier seul s'adressant directement à leurs électorats mais sans réelle controverse globale.

Toute la campagne a été organisée et vécue autour de l'évitement permanent.

Ce préalable effectué, il reste à étudier deux autres volets :
- ce type de campagne est-il spécifique aux régionales ou est-ce une campagne d'apprentissage avec l'émergence de nouvelles tendances applicables à d'autres élections ?
- avec toutes les précautions techniques nécessaires liées aux préalables, des tendances nouvelles de l'opinion sont-elles nées ?

En ce qui concerne l'appréciation sur une "campagne d'apprentissage" avec des données applicables aux futures campagnes, il importe de noter l'impact de la faible notoriété de l'appartenance régionale qui dote cette campagne d'une spécificité certaine.

Les régionales comme "scrutin solitaire" remplissent toutes les données pour une campagne difficile : la notoriété des participants est faible, la notoriété et l'utilité pratique de la collectivité sont faibles …

Avec ces deux réalités, faire vivre une campagne régionale exige des efforts particuliers.

Par conséquent, il parait excessif de tirer des enseignements généraux d'une campagne très particulière. Le scrutin régional a souvent été couplé à d'autres scrutins : en 1986, le scrutin régional était couplé avec des législatives, en 2004, le scrutin régional était couplé avec des cantonales...

Faire vivre un scrutin régional seul, c'était un immense défi. Les régionales 2010 sont donc marquées par une indiscutable spécificité.

Pour autant, ce scrutin laisse apparaître des traits de l'opinion qui méritent une certaine attention.

L'opinion publique présente deux caractéristiques :
- elle est déboussolée,
- elle est en mal de revanche.


L'opinion publique est déboussolée, parce qu'elle n'a plus confiance.

Cette confiance a été ébranlée par :
- l'absence de résultats concrets depuis 2007,
- par les moeurs politiques qui l'installent dans le sentiment que les principaux décideurs ne connaissent pas "la vraie vie" et tout particulièrement celle née de la crise de l'automne 2008,
- par la fonction présidentielle qui, sous Nicolas Sarkozy, expose excessivement des volets de tempéraments dans des conditions particulièrement inhabituelles et clivantes.

L'opinion publique est aussi, voire surtout maintenant, en mal de revanche. L'offre 2010 a été très pauvre parce que de nombreux candidats potentiels avaient le sentiment juste et légitime qu'ils seraient scotchés au bilan Sarkozy et que donc la victoire deviendrait impossible.

Ce scrutin confirme donc l'indiscutable crise de la représentation politique en France et l'amplifie.

Cette crise encore larvée avait expliqué pour partie le succès de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle est probablement plus profonde à ce jour.

Cette crise est d'abord une crise d'identité du personnel politique. Les illustrations en sont nombreuses. L'étiage militant faiblit. L'affirmation de leadership est bloquée par des querelles internes sans fin. La fonction parlementaire n'a pas retrouvé son lustre. La fonction gouvernementale est désormais affectée par un affaiblissement sans précédent sous la Vème République. La présidentialisation absolue du système politique modifie toute la compétition politique.

Chacun perçoit bien que la resocialisation de l'opinion Française va passer par ces deux défis :
- recréer une offre d'idéal,
- réinstaller le citoyen au centre de l'action.

Dans une opinion aussi indécise, le candidat qui parviendra à répondre à ces deux défis dans le cadre de la présidentielle 2012 fera probablement bouger les lignes dans des conditions considérables.

Tout l'enjeu pour une candidate comme Ségolène Royal consiste à définir ce nouvel idéal et les conditions nouvelles de participation du citoyen à l'engagement collectif.

Si elle y parvient sur le plan national dans des conditions identiques à sa campagne régionale, les lignes classiques devraient beaucoup évoluer.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 14:31
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Source: Ministère de l'Intérieur, Le Monde

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Les cartes, comme on sait, sont faites pour gagner des batailles.
En France , les géographes n'ont longtemps eu pour  unique référence que la carte d'"état-major", au 1/80 000, de grande qualité avec ses jolies hachures sur les pentes fortes. L'IGN (INstitut Géographique National) a d'abord changé tout cela et puis  surtout Internet permet désormais de fabriquer toutes les cartes à la demande  et de les bourrer de toutes les données possibles.

Le problème avec les cartes (notamment électorales) ne porte donc plus sur la qualité des cartes qu'on a, mais sur celles que l'on n'a pas ou sur les données qu'on a choisi de n'y pas faire apparaître.
   
Car une carte n'est pas un objet scientifique, une carte est un outil construit en fonction  d'un objectif . répétons-le: une carte sert toujours à mener un combat. Une carte peut avoir un objectif explicite, annoncé dans son intitulé, et un objectif caché, c'est en fonction de celui-là que la carte est évidemment le plus utile  .

Prenons un exemple: le Ministère de l'intérieur publie
des cartes de France de résultats des élections régionales. La France est presque toute rose, mais raffinons, faisons varier les intensités du rose et construisons aussi une carte du bleu minoritaire certes mais disposé symétriquement pour réconforter les vaincus Pour le bleu on différenciera arithmétiquement l'intensité de 5 en 5 points entre 30 et 45. Mais pour la carte rose, on utilisera une convention moins attendue: de 40 à 50, de 50 à 55 et puis soudain de 55 à 61 et puis plus de 67. Cette limite de 61 a paru tellement importante qu'il n'y a pas de tranche de 61 à 67 %.

Je pense qu'à ce point le lecteur aura compris où je veux en venir:

Si d'aventure le Ministère avait voulu occulter le résultat d'un/une candidat/e qui aurait fait plus de 60%, mais moins de 61 (cf Ségolène Royal), cette tranche atypique permettait de noyer ce résultat très rare au milieu d'un vaste groupe occidental des sept régions  qui ont dépassé les 55%. Mieux, pour obtenir un groupe leader des plus de 67%, le Ministère a choisi de représenter  sur cette carte la somme des listes de gauche qui n'ont pas fusionné au deuxième tour, ainsi, en constituant ce groupe de trois champions: Midi-Pyrénées, Limousin et Bretagne, noie-t-on  mieux encore le résultat de Poitou-Charentes.
   

Si ce résultat est si redoutable qu'il faille le cacher, c'est un hommage indirect, direz-vous, mais il reste qu'il faut se méfier des cartes.


par Lucile Bourquelot pour Désirs d'avenir Paris
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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 00:01
Philippe Cohen - Marianne | Dimanche 21 Mars 2010 à 22:02 |

Au delà de la confirmation de ce que l'on pressentait, le deuxième tour suggère quelques leçons qui ne sont tirées par aucun des leaders politiques et des commentateurs patentés.


Les leçons cachées du deuxième tour
Quel ennui que cette soirée électorale, alors qu'il y a tant à dire et à méditer ! Le deuxième tour de ces élections régionales nous ont appris trois choses que l’on savait déjà :

1)  Le gouvernement Fillon et le Président lui-même ne sont pas plus populaires que la semaine dernière : 20 ministres candidats ont mordu la poussière. Ce soir, certains ont même chaud aux fesses : et si le Boss décidait de remanier ? Certes, le Président a dit le contraire voici quelques jours. Mais agir au contraire de ce qu’il dit, n'est-ce pas ce qu'il s'acharne à faire depuis qu'il est élu ?

2)  Les électeurs d’Europe Ecologie sont de gauche. Seul Xavier Bertrand en doutait.

3)  Les abstentionnistes n’étaient pas spécialement de droite. Ce sont des Français tétanisés par la crise qui n’ont pas l’impression que cette élection peut changer quoi que ce soit pour eux.
 
Et puis il y a des choses qui sont passées davantage inaperçues :
La gauche pavoise, mais le spectacle que montrent ses leaders ce soir ne rend guère optimiste. Le refrain de l’Unité, la défense des 35 heures, le déni de la crise, bref, une langue de plomb qui n’annonce rien de bon. Sans parler de la forme et des discours à la Castro de Martine Aubry, qui doit se trouver d'urgence un Guaino (mais y a-t-il des candidats ?) si elle entend maintenir ses ambitions. Martine Aubry a déclaré notamment que les Français étaient en attente de sincérité et de vérité. Exact. Quand commence le PS ?

Les ténors de l'UMP et Sarkozy lui-même ne donnent pas forcément l'impression d'avoir entendu les Français comme on dit sur les plateaux de télévision. Mais Martine Aubry a-t-elle « entendu  » le vote écrasant en faveur de Georges Frêche et de Ségolène Royal, les deux candidats de gauche qui font les meilleurs scores dans les catégories populaires ? Et au-delà, comment compte-t-elle s'y prendre pour nous éviter une issue à l'italienne, avec une gauche molle dont l'ambition se limitera à soulager les souffrances sociales ? Certes, on nous dit que les socialistes travaillent à préparer l'alternance. Mais pour le moment, les électeurs ne voient rien venir de nouveau.

Le score remarquable de la liste Front de Gauche-NPA dans le Limousin (19% après 13% au premier tour) montre bien qu'une bonne partie de l'électorat de gauche attend une action résolue contre le néolibéralisme et le capitalisme financiarisé. Et encore, le Front de gauche se limite-t-il dans un registre essentiellement défensif.

Nicolas Sarkozy a réussi le tour de force de sauver le Front national. Sa progression est en effet considérable : le FN, largement enterré par la plupart des éditorialistes avant le scrutin, a recueilli 11,4% des suffrages au premier tour. Sans aucune chance de l'emporter, il totalise en moyenne 17,5% (estimation SOFRES) des votes dans les douze régions où il était présent au second tour. Au premier tour, le Front n'a franchi la barre des 12% que lorsque ses listes étaient emmenées par des stars (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch). Au deuxième tour le FN progresse même lorsque ses listes sont dirigés par d'illustres inconnus, qui peuvent aussi être des activistes implantés. Il fait 15% en Alsace malgré le risque de faire gagner la gauche que l'on annonçait au coude à coude, 19% en Lorraine et en Languedoc-Roussillon, 17,6% en Champagne-Ardennes.

Et puis, il y a ce dont personne ne parle ce soir à la télévision. Pendant que nous simulons une démocratie qui s'éteint tranquillement  (cf. l'abstention), une Europe encore instrumentalisée par l'Allemagne cherche à imposer aux peuples, à travers le refus de prêter à la Grèce à des taux humains, une régression sociale accentuée pour rattraper les jeux dangereux des traders et des banquiers. Les gens ont beau voter contre les Traités européens, manifester contre les plans d'austérité, nos chers démocrates de droite et, hélas, trop souvent de gauche (Martine Aubry n'a-t-elle pas évoqué le plan courageux de Papandréou, qui mobilise les classes moyennes contre son gouvernement ?) persistent à les ignorer. Les fourriers des populismes montants, ce sont eux ! Sarkozy doit changer de politique, s'il en est capable. Mais surtout la gauche doit se saisir de l'affaire grecque pour poser la question d'une vraie rupture avec un système pour lequel la prospérité du pays se réduit à celle du CAC 40.
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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 21:19
"Nicolas Sarkozy doit comprendre que sa politique épuise la France, et les Français n'en peuvent plus. (...) Ce vote est une sévère mise en demeure du gouvernement de Nicolas Sarkozy."

"J'avais appelé dimanche dernier à un vote d'espérance. Vous avez répondu", a-t-elle déclaré depuis Poitiers. "Je m'engage auprès de chacun et chacune de vous, ainsi que ceux qui n'ont pas voté pour moi, à tout faire pour que cette espérance se transforme en action", a-t-elle ajouté.

"Cette unité nous donne un souffle, une nouvelle chance, pour accélérer la bataille pour l'écologie, pour les emplois et la justice, les trois piliers de notre beau bilan et de notre projet", a encore dit Mme Royal, tout en saluant la "belle victoire des présidents de région à travers toute la France".

Ségolène Royal

 




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Désirs d'avenir Paris a réalisé pour vous cette vidéo montage des photos du meeting de Ségolène Royal à Poitiers, le 11 Mars 2010.



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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 21:16

Par Marcelo Wesfreid, publié le 21/03/2010 à 19:52 - mis à jour le 21/03/2010 à 19:57

 
Ségolène Royal l'emporte haut la main. Une victoire qu'elle utilisera pour la course élyséenne.

REUTERS/Regis Duvignau

Ségolène Royal l'emporte haut la main. Une victoire qu'elle utilisera pour la course élyséenne.

Facilement réélue, la Poitevine a montré qu'elle conservait des soutiens et une capacité intacte à faire campagne. Elle peut désormais penser à son avenir national.

Il y aura un avant et un après 21 mars pour l'ex-candidate à la présidentielle. En l'emportant haut la main (61%, selon une estimation Opinion Way), Ségolène Royal a réussi son pari. Figurer parmi les socialistes les mieux élu(e)s. Et afficher une alliance allant de la gauche syndicaliste aux centristes, qu'elle appelle de ses voeux pour 2012. Dans son entourage, on se félicitait aussi des bons scores obtenus au premier tour dans les quartiers populaires et des taux de participation plus élevés que la moyenne nationale.

Désormais, Ségolène Royal peut préparer son retour sur la scène nationale, dont elle s'était délibérément écartée ces derniers mois pour se concentrer sur sa réélection à la tête de la région Poitou-Charentes - son seul mandat électif. Distancée dans les sondages, elle devra reconquérir le terrain perdu peu à peu, face à une direction du PS requinquée. Pas facile.

En 2004, elle avait battu la protégée du premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Sa victoire apparaissait, du coup, comme une gifle à dimension nationale. En 2010, il en va tout autrement, puisque sa victoire risque d'être noyée dans la vague rose.

En outre, sa stratégie de rapprochement avec le Modem paraît caduque, alors que le parti de François Bayrou sombre sur le plan électoral. Mais, en politique, rien n'est jamais écrit d'avance. Les primaires sont encore loin. Y participera-t-elle? Mystère. Désireuse d'incarner le "dépassement" du PS contre les appareils, l'élue poitevine sera-t-elle, à l'inverse, tentée par une aventure élyséenne en solo, hors des primaires? Réponse dans les mois qui viennent.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 19:48

Le grand chelem espéré il y a quelques semaines par Aubry, enfin à portée de mains ? On apprend que non à la lecture de Libé : «Bien sûr que non, insiste-t-elle. Non, il n’y aura pas de grand chelem.» La faute à qui, à Georges Frêche ! « Quand on ne s’exprime pas comme un homme de gauche, lorsqu’on bafoue les valeurs de la gauche, on n’est plus un homme de gauche.» Une victoire de Frêche ne sera pas à compter au total de la gauche. C’est dit.


 

Ces propos lapidaires viennent rejoindre ceux tenus par d’autres responsables socialistes, comme Arnaud Montebourg, qui expliquaient dans le cadre de la même affaire qu’il « valait mieux perdre une région que son honneur », ou appelaient à la destruction d’un “socialisme pourri”. Ils engagent une prise de position très problématique sur ce qu’est un « homme de gauche ».

 

Reprenons le problème dans le bon ordre. On vote, aux élections régionales, pour une liste de candidats qui vont ensuite « gouverner » en assemblée la région. Les listes d’un parti, la plupart du temps, reconduisent un certain nombre des conseillers sortants et s’appuient sur le bilan réussi du dernier exercice pour promouvoir leurs candidatures auprès des électeurs. Cela vaut pour les listes de candidats estampillées PS à ces régionales 2010.

 

Le deuxième tour dans le Languedoc-Roussillon oppose la liste de l’UMP à celle du FN et à celle de Georges Frêche. Cette dernière est majoritairement composée de candidats socialistes, investis dans le cadre du processus régulier du Parti socialiste à l’automne dernier. Parmi eux nombre de sortants, comme le président lui-même (qui n’appartient plus au PS en tant que tel depuis 3 ans, mais qui avait été normalement investi avant l’accrochage avec Laurent Fabius qui lui vaut aujourd’hui excommunication). Ils ont appliqué un programme qui n’a pas été dénoncé par le PS comme n’étant pas de gauche, et leur projet pour la prochaine mandature ne se situe pas à l’opposé des orientations du « contrat pour les régions » adopté nationalement par le PS. Ajoutons pour finir que quand Martine Aubry a appelé, en début de semaine, à faire « barrage à la droite » dans cette région, ce ne pouvait être qu’en votant pour une liste non de droite – celle de Frêche. Si la dirigeante d’un parti de gauche appelle à voter pour une liste pour barrer la droite, on a de bonnes chances de penser que la liste en question a (au minimum) des proximités avec la gauche.

 

Et pourtant, la première secrétaire persiste à affirmer que le Languedoc-Roussillon ne serait pas à compter, en cas de victoire générale dimanche soir, dans un « grand chelem » de la gauche. Outre le fait qu’elle écrase ce faisant toute une (probable) majorité au conseil régional sur la seule personne de son président et ses débordements personnels, elle sous-entend une bien curieuse définition de ce qui fait qu’un homme est – ou non – de gauche.

 

Première question : la politique menée par le Conseil Régional de Languedoc-Roussillon ne sera sans doute fondamentalement pas différente de celle menée durant le dernier mandat. Est-ce à dire que le Conseil version 2004-2010 n’était pas de gauche ? Conjointement, si d’autres régions mènent des politiques semblables à celles du Languedoc-Roussillon durant ce mandat, est-ce que cela voudra dire par extension que malgré le verdict des urnes, elles ne seront en fait pas de gauche ?

 

Deuxième question : qu’est-ce qui importe le plus pour décider si un homme est, ou non, de gauche ? Sa façon d’être, ses actes, les politiques effectivement menées ? Laurent Fabius, invectivé par Frêche, a (de la fin des années 90 à 2002) été un fervent défenseur de la baisse des impôts, avant de se reclasser à la supposée aile gauche du PS. Est-ce que cela ne mettait pas en question son statut d’homme de gauche ? Et pour ce qui est de Frêche, est-ce que des débordements verbaux pèsent infiniment plus que les politiques réalisées, au point que l’on se fonde uniquement sur ceux-ci pour l’expulser du cercle des gens de gauche ? Admettons, par ailleurs, que l’on découvre en examinant son bilan qu’il a œuvré contre le racisme et l’antisémitisme, en tant que maire de Montpellier puis président de Conseiller régional, qu’est-ce qui vaudrait plus, des mots ou ces actes ?

 

On ne peut pas balayer cette interrogation d’un rapide « les deux, mon général ». C’est une vraie question de morale politique, celle, justement, de la définition de l’éthique d’un responsable politique. C’est quoi, le bon homme politique ? Est-ce que son comportement personnel est aussi déterminant que ses réalisations publiques ? A la fin des années 90, Bill Clinton avait failli tomber sous les coups du puritanisme américain, pour lequel une relation extra-conjugale masquée est une bonne raison de destituer un président. Georges Frêche, de son côté, doit son aura sulfureuse à une série de débordements verbaux, tous marqués du sceau de l’ambigüité et qui relèvent plus d’une personnalité et d’un type de personnage politique – que l’on peut détester – que d’un racisme ou d’un antisémitisme saillants et avérés. Dire que ces éléments pèsent autant que l’efficacité politique (au service des administrés) dans la balance du jugement gauche/non-gauche ou dignité/indignité politique, c’est tomber dans un travers particulièrement dangereux, celui du moralisme. Qui suppose que les hommes et femmes politiques, pareils aux saint de jadis, doivent faire office d’exemples édifiants, y compris dans la partie de leur vie qui sort du strict exercice de leur fonction.

 

On notera au passage que ce moralisme, cette « terreur de la vertu », finit au bout du compte par générer ce qu’il cherchait à éviter : le mépris des électeurs. S’il faut plutôt « perdre une région [à la droite ?] que son honneur », cela signifie que l’on est prêt à abandonner plusieurs millions de Français à des politiques de droite que l’on condamne à juste titre par ailleurs. Ce qui n’est pas, me semble-t-il, la meilleure façon de mettre en œuvre les « valeurs de gauche » chères à Martine Aubry.

 

Romain Pigenel

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