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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 15:28
Clotilde Cadu - Marianne | Lundi 2 Mai 2011
 

 

 


thinkpublic (Flickr - CC) 
                            thinkpublic (Flickr - CC)
 
 
Déremboursements, franchises médicales, dépassements d’honoraires, déserts médicaux… Depuis quelques années, au gré des réformes de la Sécurité sociale et du système de santé, l’accès aux soins n’est plus garanti pour l’ensemble des Français. Pour ne pas que la santé devienne un luxe, nombre de médecins se mobilisent et mobilisent, lançant sur le Net des appels, manifestes et autres pétitions.

La pétition « Sauvons l’hôpital public » initiée en 2009 par le Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP), a déjà recueilli plus d’un million de signatures, signe évident de la préoccupation des Français pour la sauvegarde d’une médecine accessible à tous. Plus récemment, début janvier, un petit groupe de médecins déjà très engagés a lancé le Manifeste des médecins solidaires, destiné aux toubibs attachés « au principe d’une médecine de qualité, égale pour tous et d’une Sécurité sociale solidaire » ainsi qu’à « la possibilité de soigner les personnes malades en notre âme et conscience ». « Nous déclarons vouloir résister aux consignes de restriction de l’accessibilité aux soins », clament les centaines de médecins signataires. « De plus en plus de gens ne peuvent plus se soigner », déplore le docteur Sauveur Boukris, généraliste dans le 18ème arrondissement de Paris, à l’origine du collectif Médecins-malades même combat. Lancée cette semaine, le mouvement a déjà recueilli des dizaines de signatures.

« Nous sommes tous dans le même bateau. Nous défendons tous la santé ! Nous sommes un collectif citoyen », poursuit le docteur Boukris. « Nous voulons montrer aux pouvoirs publics que des gens qui ne sont ni de droite, ni de gauche, sont préoccupés par la santé et l’accès aux soins. Nous voulons attirer l’attention, c’est un cri d’alarme ! » Peut-être qu’à force de pousser autant de cris d’alerte, les pouvoirs publics finiront par les entendre…

Pétition pour la défense de l’hôpital public : c'est ici.
Manifeste des médecins solidaires : c'est là
Médecins-malades même combat : c'est encore ici
 
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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 12:14

 

Pour lire le document en version pdf: DB Parisiencliquez ici

 

 

  DB Parisien

 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 09:56

pass contraception

 

  Elle écrit à la rectrice d'académie qui refuse toujours de faire délivrer le pass contraception.

 

« En cette Journée internationale de la femme, nous vous rappelons que le taux d'avortements chez les jeunes femmes de moins de 18 ans ne cesse d'augmenter en France : 13 500 en 2009 contre 11 000 en 2002 », a écrit hier Ségolène Royal à la rectrice d'académie, Martine Daoust.

La présidente de la région Poitou-Charentes a pris soin de prendre la plume pour rappeler qu'elle a créé le Pass'contraception pour offrir aux lycéennes et apprenties de la Région l'accès gratuit à la contraception avec l'accord des professionnels de santé et d'une partie des parents d'élèves.

Or, lors de la dernière rentrée scolaire, la rectrice d'académie a refusé d'autoriser les infirmiers et infirmières de lycées à délivrer ce pass aux élèves.

« Si vous confirmez votre décision de refuser de faire délivrer des Pass'contraception par les infirmier (e) s scolaires, la Région engagera les recours permettant de faire prévaloir l'intérêt des jeunes femmes mineures », précise dans sa missive Ségolène Royal, non sans avoir insisté sur le fait que ce refus pourrait constituer « une forme de non-assistance à personne en danger ».

 

 

Pour lire l'article dans SudOuest: cliquez ici

 


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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 09:25

 

 

Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 04/03/2011 | 11H36

Celle qui a révélé le scandale fustige « la violence des labos » contre laquelle de meilleurs contrôles doivent nous protéger. Entretien.

 

JCC_Frachon_01.jpg

 

Elle est celle sans qui le scandale du Mediator serait resté étouffé. Le docteur Irène Frachon, pneumologue à Brest, tente de tirer les premières leçons de l'affaire, après l'audition de Jacques Servier par la mission d'enquête parlementaire.

 

Rue89 : Avec du recul, arrivez-vous à identifier ce qui n'a pas fonctionné dans la chaîne de décision  ?

Irène Frachon : Il se peut que des responsabilités individuelles soient identifiées plus tard, mais pour l'instant je n'en vois pas apparaître de façon indiscutable.

Je vois un problème systémique, qui a trait à la sociologie : on s'aperçoit que notre système sanitaire est incapable de protéger nos concitoyens de la violence prédatrice d'un laboratoire privé.

Cette violence peut être physique lorsqu'elle s'exerce par la destruction des valves du cœur comme dans l'exemple du Mediator, psychologique lorsque les victimes sont obligées de porter plainte individuellement dans des procédures traumatisantes qui peuvent durer des années, économique quand un laboratoire peut siphonner la Sécurité sociale, faire du business y compris au risque de la vie des gens.

Que vous a inspiré l'audition de Jacques Servier – fondateur du laboratoire éponyme qui a fabriqué le Mediator – par la mission d'information parlementaire ?

D'après ce qu'on m'en a rapporté, je constate l'usage d'un discours formaté, avec les éléments de langage comme on dit, qui s'appliquent aussi bien à l'affaire du Mediator en général qu'à des cas particuliers de victimes.

Par exemple, Servier affirme que le Mediator n'est pas un anorexigène mais un antidiabétique. C'est comme de dire que la dame qui a fait une valvulopathie avait des problèmes cardiaques avant de consommer du Mediator alors que ces « problèmes » sont insignifiants… tout comme est insignifiante l'action antidiabétique du Mediator, puissant anorexigène !

C'est de la manipulation mentale qui joue sur les mots et l'inculture médicale des interlocuteurs.

Vous parlez de la patiente qui a fait un arrêt cardiaque après une expertise éprouvante.

Oui, cette dame était ma patiente à Brest. C'est un cas d'école car on a la chance d'avoir ses échographies avant la prise du médicament.

Son cœur était qualifié d'un peu « globuleux » selon une échographie cardiaque de 2005, mais fonctionnait bien et ses valves étaient normales. Elle prend du Mediator en 2006, un an plus tard, des petites fuites apparaissent au niveau des valves, elle poursuit avec le Mediator, deux ans plus tard ses valves sont détruites.

Après que ses valves ont été changées lors d'une opération en 2009, trois spécialistes du cœur observent des lésions typiques liées au Mediator. Tous les critères classiques d'imputabilité sont présents.

Qu'attendez-vous du laboratoire Servier ?

Servier nie l'évidence et se focalise sur un détail insignifiant, l'art de l'enfumage. Servier fait diversion pour que les experts oublient l'essentiel. C'est ainsi qu'ils ont fait oublier pendant 35 ans que le Mediator était de la fenfluramine.

Ils disent que le rapport de l'Igas comporte des éléments manquants (3 000 pages d'annexes quand même ! ), mais ils auraient pu demander à être entendus. Ils prétendent systématiquement de la même façon que les dossiers des malades sont incomplets alors qu'il s'agit d'éléments sans pertinence. Quand ils viennent à l'Assemblée nationale, ils demandent le huis clos et ne viennent sans aucun élément nouveau.

On n'attend qu'une chose pour avoir un vrai débat contradictoire, ce sont des éléments scientifiques publiés pour dire que ce n'est pas un anorexigène mais un antidiabétique ou discuter du nombre des morts.

D'où vient le chiffre de 38 morts avancé par Servier ? Jacques Servier a reconnu devant les députés que les trois morts évoqués lors de la cérémonie des vœux du 1er janvier relevaient de son « intime conviction », avouez que c'est léger comme argument scientifique !

Il est sûrement difficile pour l'inventeur d'une molécule de se rendre compte que non seulement elle n'a pas d'intérêt médical mais qu'en plus elle peut être toxique. Mais le progrès scientifique dépend de la capacité à reconnaître ses erreurs pour les dépasser.

 


 

Dessin de Baudry

 

 

Comment Servier a-t-il réussi à créer un écran de fumée tel qu'il n'a pas permis aux experts de réaliser que le Mediator n'était rien d'autre qu'un anorexigène  ?

L'éventail de réactions lors des auditions est très large : ça va du discours purement «  administratif  » et finalement glaçant d'un Jean Marimbert [limogé de la direction de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), ndlr], qui semble ignorer la réalité corporelle des victimes, à la reconnaissance lucide et fataliste de cette impuissance, en passant par des refus des responsabilités… mais on sent qu'on n'a pas toutes les pièces du puzzle.

Comment la mise sur le marché du Mediator a-t-elle seulement été possible  ?

A l'époque, les autorisations de mise sur le marché étaient essentiellement obtenues par des données pharmacologiques et non cliniques : on faisait des manipulations en laboratoire et on transposait les résultats chez l'homme. Or, les effets sur le rat et sur l'homme ne sont pas les mêmes.

Aujourd'hui, ça a changé. Les données sont toujours fournies par le labo, mais il faut des études cliniques réalisées sur des malades, très encadrées, comparatives, tirées au sort et en double aveugle.

Ce qui importe, ce sont les inspections de l'Afssaps pour contrôler la validité de ces études. Il faudrait d'énormes moyens de contrôle, comme ceux de la FDA aux Etats-Unis, du moins je crois.

Je ne me suis toujours pas remise du fait que les pharmacologues de l'Afssaps savaient depuis 1998 que le principe actif du Mediator était la norfenfluramine [molécule proche de l'amphétamine, ndlr]. Soit c'est absurde, soit c'est de la corruption, je n'ai toujours pas de réponse.

Pourquoi les « lanceurs d'alerte », comme vous, ou la revue Prescrire n'ont-ils pas été entendus  ?

Les experts se disent que ces molécules ne valent pas grand-chose, alors ils les négligent, sans réaliser que cinq millions de personnes ont été exposées.

L'Afssaps a tout le temps peur de perdre des procès contre les labos, c'est son cauchemar, donc elle recule sans cesse, attend les études pendant des années, en mettant de côté la santé des patients. Sans compter les vraies taupes envoyées par les laboratoires, des gens qui infiltrent des assemblées et peuvent se transformer en poison sans que les autres ne s'en rendent compte.

A-t-on voulu vous faire taire  ?


"Médiator, 150 mg, combien de morts ?" d'Irène Frachon.

 

En juin 2010, la publication de mon livre a été censurée, et j'ai lu des paroles désagréables et agressives sur moi de la part de membres de l'Afssaps (« petit soldat narcissique »), me menaçant de diverses représailles dont m'a protégée le député Gérard Bapt.

Il faut dire qu'un livre aussi frontal c'est quand même rare. Le milieu médical a bien verrouillé la parole, et les gens étaient stupéfaits de mon toupet.

J'ai eu de la chance que Xavier Bertrand ait pris la suite de Bachelot, je ne suis pas sûre qu'elle ou son cabinet auraient eu la même aptitude au dialogue.

Que pensez-vous des propositions de réforme du ministre ?


Le numéro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011).

 

Les propositions de Xavier Bertrand sont ambitieuses, mais la résistance en face est colossale. La transparence est une condition nécessaire mais insuffisante. L'essentiel, c'est l'indépendance de l'expertise et des médecins, il faut financer un vrai contrôle des études cliniques, des experts indépendants et payés, une formation médicale sans les lobbys pharmaceutiques.

Cette interview figure au sommaire du dossier du numéro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011) « Comment les labos achètent l'info ». Elle a été complétée des dernières actualités sur ce sujet.

Photo et illustration : Irène Frachon (Jean-Claude Coutausse) ; dessin de Baudry

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 15:43

 

bandeau PC

 

 

La Région met l’accent sur l’égalité hommes-femmes. Elle est à l'initiative de plusieurs actions innovantes dans ce domaine : accès à la santé, avec notamment le « Pass' contraception », aide aux mères isolées, soutien au jeunes filles pour l'accès aux filières professionnelles traditionnellement masculines, abondement de la bourse régionale désir d'entreprendre, prix Initielles...

Le 5 mars prochain, en prévision de la journée internationale des femmes, la Région propose à toutes les habitantes de Poitou-Charentes de contribuer à sa réflexion sur l'amélioration de la vie quotidienne des femmes en région. Vous êtes une femme ? Vous habitez en Poitou-Charentes ? Vous avez envie de partager votre expérience, vos envies, vos besoins avec d'autres femmes ? Vous avez des idées à proposer ? Vous êtes la bienvenue à l'assemblée participative qui réunira 150 femmes de la région, à Niort, pour débattre et proposer des solutions pour améliorer la vie quotidienne des femmes en région.

Afin que chacune puisse participer, la Région prendra en charge les frais de déplacement et si besoin de garde d'enfants. Le déjeuner sera offert.

Inscriptions et informations ICI

 

Par Cyril CIBERT

Pour retrouver Cyril CIBERT sur son blog: cliquez ici

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 19:01

LEMONDE.FR | 16.01.11 | 16h25

 

 

1122804 3 1312 segolene-royal-le-24-novembre-a-parisSégolène Royal, le 24 novembre à Paris.REUTERS/REGIS DUVIGNAU

 

Ségolène Royal a qualifié, dimanche 16 janvier sur Canal+, "d'affaire criminelle de première importance" le scandale du Mediator, et demandé à Nicolas Sarkozy et au gouvernement de "donner à la justice les moyens" d'enquêter.

"Les autorités ont donné un feu vert à un médicament qui tue, et on voit bien à quoi conduit la cupidité, la voracité de l'argent, la collusion des pouvoirs", a lancé la candidate aux primaires socialistes pour la présidentielle, invitée de l'émission "Dimanche+". Selon Mme Royal, ce scandale est le fruit de la proximité existant entre le pouvoir et l'industrie pharmaceutique : "C'est une corruption très, très grave d'édulcorer un rapport" sur le Mediator, a-t-elle dit, rappelant que "jusqu'à cinq millions de Français ont pris pendant 30 ans du Mediator".

 

L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a affirmé que le Mediator aurait dû être retiré du marché dès 1999, et s'est étonnée de "la tolérance" des pouvoirs publics à l'égard de ce médicament fabriqué par les laboratoires Servier. Pour Mme Royal, "un scandale tel que celui-ci devrait conduire le gouvernement à s'expliquer". Elle a demandé "au gouvernement et au président de la République de donner à la justice les moyens sur cette affaire criminelle du siècle".

Estimant que la proposition de Martin Hirsch de supprimer les visiteurs médicaux était "une bonne idée", Mme Royal a jugé qu'il fallait "faire bien plus" et "déconnecter le domaine de la pharmacie de la décision politique".

La justice a ouvert en décembre une enquête préliminaire sur les ravages du Mediator et le rôle du laboratoire Servier. A ce jour, 116 plaintes ont été déposées.

Le Mediator, est un médicament antidiabétique prescrit comme amaigrissant de 1976 jusqu'à fin 2009, date de son interdiction. Il est accusé d'être à l'origine de la mort de 500 à 2 000 personnes, selon les estimations, et d'avoir provoqué de graves lésions cardiaques chez des milliers d'autres.

 


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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 17:22

Programme des évènements 2010

 


Semaine pour l'emploi des personnes handicapées 2010

L’Agefiph, le FIPHFP et L’Adapt collaborent pour proposer des centaines d’évènements partout en France.

 

 

Plus d'infos: cliquez ici

 

Une 'Semaine' pleine de promesses ! Une 'Semaine' pleine de promesses !
Publié le : 02/11/2010
Auteur(s) : Eric Blanchet, directeur de L'ADAPT
Résumé : La Semaine pour l'emploi des personnes handicapées se tient du 15 au 20 novembre 2010 dans toute la France. Le point sur cette 14ème édition, axée sur le thème de la formation, avec Eric Blanchet, directeur de L'ADAPT*, initiateur de cet évènement.

Handicap.fr : L'ADAPT est à l'origine de la création de la Semaine de l'emploi des personnes handicapées en 1997. Quelle était sa motivation ?
Eric Blanchet
: Nous étions convaincus que l'emploi était essentiel pour la reconnaissance des personnes handicapées en tant que citoyens à part entière. Nous pensions que le milieu professionnel avait besoin d'être réveillé. Nous avons organisé les premiers « Job-dating© », les « Handicafés© » qui ont permis à notre « semaine » d'être relayée dans les medias.

H
: Vous voulez dire que beaucoup ont du mal à concevoir une personne handicapée comme un travailleur ?
EB
: C'est certain. On a encore du mal à imaginer qu'une personne handicapée puisse être un « producteur », même si, évidemment, toutes ne peuvent pas accéder à l'emploi. Heureusement, la loi de 2005 a permis de booster les mentalités. Elle définit une société qui devient enfin accueillante.

H : Quelles sont les solutions pour faciliter l'accès à l'emploi ? La formation ?
EB
: Oui. Nos « Priorités handicap 2011 » seront révélées lors de l'inauguration de la Semaine,lundi 15 novembre 2010, au 104 (Paris 19e). Mais il est évident que la formation devient une réponse prioritaire. Nous développons d'ailleurs des outils en alternance avec les entreprises qui permettent que cette rencontre entre les travailleurs handicapés et le milieu professionnel se fasse en amont.

H
: Y-a-t-il un nouveau « profil » de travailleurs handicapés ?
EB
: Oui, d'une certaine façon. Les stagiaires que nous accueillons sont assez loin de l'emploi et cumulent les déséquilibres sociaux, dans un environnement personnel instable, en étant parfois SDF. Le chemin à parcourir pour retourner vers l'emploi est, par conséquence, très long. Il faut avoir conscience que l'image du handicap a beaucoup évolué. Celles qui le stigmatisent le plus dans l'opinion publique, c'est-à-dire les personnes en fauteuil roulant, ne représentent que 2% des personnes handicapées. On assiste à une recrudescence de handicaps dits « psychiques », « fabriqués » par une société de plus en plus excluante et violente. Nous l'avons bien vu récemment dans de grandes entreprises où les tentatives de suicide se multiplient.

H
: L'intégration des élèves handicapés permettra-t-elle d'ici une dizaine ou une vingtaine d'années une meilleure insertion des travailleurs handicapés puisqu'ils seront mieux formés ?
EB
: Dans l'absolu, oui, mais je ne suis pas certain que cela se fasse aussi rapidement. Le problème de la prise en charge du personnel de l'éducation nationale et des AVS n'est pas encore réglé. Des projets émergent dans les collèges avec l'objectif de faire évoluer les mentalités mais c'est encore compliqué et le système reste assez peu accueillant. Cela peut prendre plusieurs générations. Nos décideurs actuels, qui ont souvent plus de 50 ans, ont également du mal à intégrer ces notions.

H
: La prise en charge de la part des institutions ne limite-t-elle pas l'autonomie ?
EB
: On ne peut tout de même pas dire cela, même si certains établissements maintiennent peut-être leurs résidents dans une certaine forme d'assistanat. A L'ADAPT, nous nous considérons comme des « passeurs », en vue d'amener chacun à davantage d'autonomie, en coordonnant les parcours de vie, en trouvant les bons interlocuteurs... Mais nous ne souhaitons pas faire « à la place ». Je pense que les personnes handicapées ont une grande force de caractère et la loi de 2005 ne fera que les aider à se positionner comme « acteurs » de leur vie.

H : Comment expliquez-vous qu'un quart des entreprises ne répondent pas à la loi en ne proposant aucun emploi aux travailleurs handicapés et préfèrent s'acquitter de la contribution compensatrice à l'Agefiph ?
EB
: Pour les PME en particulier, c'est très compliqué car elles doivent faire face à bien des contraintes dans d'autres domaines. C'est pourquoi nous avons entamé un gros travail avec l'Agefos PME- Ile-de-France, pour instaurer un vrai dialogue à ce sujet.

H
: Le ministre du Travail, Eric Woerth, avait évoqué un possible élargissement de l'accès à la retraite anticipée pour les travailleurs handicapés. Qu'en est-il ?
EB
: La retraite des personnes handicapées n'a pas été touchée grâce à la mobilisation des associations et, il est vrai, d'une certaine sensibilité des parlementaires à ce sujet. Nous avons vite reçu une réponse rassurante du gouvernement. Cela aurait été assez incohérent qu'une politique en faveur des personnes handicapées, partagée à la fois par la gauche et la droite, soit remise en cause.

H
: Quel bénéfice peut-on attendre de cette Semaine pour l'emploi ?
EB
: Elle permet à 7500 personnes handicapées dans toute la France de sortir de chez elles, de rencontrer des entreprises. Imaginez leur espoir lorsque vous avez envoyé des centaines de CV sans jamais recevoir de réponses et que vous avez enfin l'occasion de pouvoir dialoguer avec un interlocuteur. Grace à cette action, une majorité de postulants ont pu sortir de l'impasse.

 

Informations complémentaires :
- Tout savoir sur l'Adapt
- Les infos sur la semaine de l'emploi

 


 

 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 19:36

IVG-manifestation.jpeg

Marie-George Buffet, lors d'une manifestation

pour le droit à l'avortement le 6 novembre à Paris

Photo : Thomas Samson/AFP

Des milliers de personnes ont battu le pavé parisien ce samedi pour dénoncer les entraves grandissantes à l'IVG et le démantèlement de l'hôpital public.

 

 

 

Trente-cinq ans après la promulgation de la loi Veil, plusieurs milliers de personnes ont défilé ce samedi 6 novembre à Paris pour défendre l'hôpital public et surtout le droit à l'interruption volontaire de grossesse, qu'elles jugent menacé par la réduction du nombre de centres médicaux pratiquant cette intervention, alors que le nombre d'actes est constant, aux environs de 200.000 par an.

Malgré la pluie, selon Maya Surduts, de la Coordination nationale pour le droit à l'avortement et à la contraception, quelque 5.000 personnes ont ainsi battu le pavé derrière une banderole bleue et blanche clamant "droit à l'avortement, non au démantèlement de l'hôpital public".

L'association de ces deux causes ne coule peut-être pas de source, cependant "la défense de l'hôpital public va de pair avec celle de l'IVG, car chaque fois qu'on ferme une maternité, c'est aussi souvent la fermeture d'un lieu où on pratiquait l'IVG", explique François Nay, le vice-président du comité national de défense des hôpitaux et des maternités de proximité.

Selon ce médecin hospitalier, qui compte tenu de la détérioration de la situation n'hésite pas à parler de "pseudo-droit à l'avortement", "de plus de 1.200 maternités au début des années 80, nous sommes passés à moins de 600 aujourd'hui". D'où des difficultés certaines pour une partie des femmes désireuses de mettre un terme à leur grossesse et un rallongement conséquent des délais de prise en charge.

En ce qui concerne les IVG en particulier, un rapport produit cette année par l'Inspection générale des affaires sociales indique que le nombre d'établissements qui pratiquent l'intervention a reculé de 729 en l'an 2000, à 639 en 2006.

Cela s'explique d'une part par la politique actuelle de regroupement des hôpitaux dans le secteur public, et d'autre part, dans le privé, par le désintérêt pour cet acte peu lucratif.

Dans ce contexte, évoquant "un vrai recul pour la société", Estelle Havard, DRH au conseil régional du Val-de-Marne a déploré que "les femmes qui veulent une IVG ont parfois tellement de temps à attendre que les délais sont dépassés". Entendez par là, le délai légal de 12 semaines de grossesse au-delà duquel l'avortement est proscrit, du moins en France. Et Estelle Havard d'ajouter : "ensuite on sait que c'est une question d'argent pour aller à l'étranger".


 


 
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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 17:29

 

 

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LEMONDE.FR | 02.11.10 | 16h57 

 

 

Après une première offensive lors de l'examen de la loi Besson sur l'immigration, quelques députés UMP proposent de nouvelles restrictions à l'Aide médicale d'Etat pour les étrangers sans papiers. Lors du débat parlementaire sur le budget 2011, plusieurs amendements visent à restreindre ce dispositif.

 

Mardi, un amendement soutenu par le gouvernement vise à rendre payant l'accès à l'AME pour les adultes, pour une somme de 30 euros. Un autre amendement, proposé par le député des Bouches-du-Rhône Dominique Tian, propose de la limiter dans son application.

L'AME, couverture médicale gratuite pour les étrangers en situation irrégulière aux faibles ressources (moins de 634 euros par mois pour une personne seule) est régulièrement la cible des députés les plus à droite de la majorité. Ils dénoncent la "dérive" des dépenses qu'elle occasionne. De 2008 à 2009, elles sont passées de 476 millions à 540 millions, et les bénéficiaires de 202 503 à 215 763. Dans le budget 2011, 588 millions d'euros de crédits sont prévus, contre 535 millions en 2010. Le forfait ne permettrait qu'une économie de 6 millions, mais il est jugé symbolique politiquement.

 

"DES RESTRICTIONS DANGEREUSES POUR LA SANTÉ PUBLIQUE"


Le débat a déjà eu lieu lors du projet de loi sur l'immigration début octobre. Une limitation de l'accès à un titre de séjour pour les étrangers gravement malades avait été adoptée, mais les amendements visant l'AME avaient été renvoyés à l'examen du budget 2011. "On a mis le pied dans la porte", s'était réjoui Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse, membre du collectif La Droite populaire et qui plaide depuis longtemps pour une réforme, voire une suppression, du dispositif.

Face à ces projets, les associations de santé publique et de soutien aux étrangers dénoncent un "non-sens en terme de santé publique". "Que se passera-t-il quand on refusera l'accès aux soins à un patient qui tousse, s'il se révèle qu'il était atteint d'une tuberculose ou d'une pneumonie ?", feint de s'interroger Olivier Bernard, président de Médecins du Monde. Il souligne également que "la gestion de l'AME est rigoureuse et limite la possibilité de fraude.". Dans une tribune parue sur Le Monde.fr, des responsables associatifs estiment que "les restrictions prévues pour l'Aide médicale d'Etat sont dangereuses pour la santé publique, financièrement contre-productives et contraires aux valeurs éthiques et déontologiques qui fondent nos actions de solidarité et de soins." Dans un entretien à La Provence, le député UMP Dominique Tian répond que "les associations sont dans l'irresponsabilité".

"Nous avons une offensive contre l'AME menée par un certains nombre de députés UMP dans des termes qui ne sont pas acceptables", a déclaré le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, Alain Vidalies. "Je pense que l'on est là, manifestement, sur un terrain où certains à droite construisent la passerelle nécessaire avec l'extrême droite", a-t-il affirmé.

Le gouvernement a commandé une étude à l'Inspection générale des affaires sociales et des finances pour évaluer les effets de l'éventuelle mise en place d'un forfait. Elle devrait être rendue fin novembre.


Le Monde.fr

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 12:44

 

Roms.jpg

Source image Amnesty international: cliquez ici

 

LEMONDE.FR | 04.09.10 | 08h47


Ils veulent dénoncer la "politique du pilori". Une centaine d'associations, de syndicats et de partis appellent à manifester, samedi 4 septembre, dans de nombreuses villes de France et d'Europe, contre la politique sécuritaire du gouvernement de François Fillon.

  • Qui appelle à manifester ?

L'appel a été lancé par la Ligue des droits de l'homme, avec comme slogan : "Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité !" De nombreuses associations iront défiler, d'Amnesty international au MRAP en passant par Attac et Emmaüs. Tout comme la quasi-totalité des associations de soutien aux personnes sans papiers, de gens du voyage et de solidarité avec les Roms. Seront également présents les syndicats et l'ensemble des partis de gauche, du PS au NPA en passant par Europe Ecologie. Le MoDem ne s'est pas joint officiellement à la manifestation, mais l'eurodéputé centriste Jean-Luc Bennahmias a appelé à défiler. Le parti de Dominique de Villepin, République solidaire, n'a pas signé le texte, mais plusieurs militants villepinistes affirment sur les blogs et forums du parti qu'ils iront manifester.

  

A gauche, une des rares voix discordantes est celle du sénateur socialiste François Rebsamen, qui affirme, vendredi, qu'il n'ira pas manifester. "Le PS est un parti de gouvernement : les positions, si humaines soient-elles, de la Ligue des droits de l'homme ne sont pas celles du PS ! Personnellement, je ne défilerai pas", explique-t-il au Parisien. "A partir du moment où on a montré qu'on était ferme sur la sécurité, il n'y a aucune raison de s'interdire de défendre les libertés publiques", plaide à l'inverse dans Le Monde (payant) François Lamy, le conseiller de la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.

  • Quels sont les mots d'ordre ?

Déchéance de nationalité, expulsions de Roms, stigmatisation des gens du voyages : c'est tout le tournant sécuritaire du discours de Grenoble que dénonce l'"appel citoyen""En quelques jours, les plus hautes autorités de l'Etat sont passées de l'exploitation des préjugés contre les gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945." Le texte demande aux citoyens de manifester pour "dire ensemble notre attachement à la liberté, à l'égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun". Il appelle enfin à rejeter "la politique du pilori" en fêtant "le 140e anniversaire d'une République". lancé par la LDH :

"Lorsque les termes du débat politique font des étrangers et de ceux que l'on y assimile les responsables de nos craintes, lorsque le prétexte de l'ordre public n'est plus que l'alibi d'un ordre injuste, c'est l'esprit et la lettre des principes qui fondent la République et la démocratie qui sont en péril", explique ainsi Jean-Pierre Dubois, président de la LDH, dans une tribune sur Mediapart, cosignée par Henri Leclerc et Michel Tubiana, présidents d'honneur de la Ligue des droits de l'homme.

  • Comment expliquer l'ampleur de la mobilisation ?

De fait, la formulation générale de l'appel a permis à de nombreuses organisations qui ne sont pas habituées à défiler de prendre part à la mobilisation. "Les plus réactifs ont été ceux qui sont le plus éloignés du politique", remarque Jean-Pierre Dubois. "La mise à l'index de groupes ethniques ou sociaux est toujours dangereuse, surtout lorsqu'une société est en crise", renchérit Danièle Baron, vice-présidente de l'association des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, dans La Croix, précisant que "la dernière fois que nous nous sommes mobilisés de cette manière, c'était pendant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2002".

La présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, Nicole Maestracci, explique aussi à Mediapart que "d'habitude, nous évitons de signer à côté de partis politiques. Mais, là, il nous semble qu'il y a un socle de revendications communes avec les autres signataires, quels qu'ils soient. Ça ne veut pas dire qu'on est d'accord sur tout, mais on est d'accord pour dire que Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont franchi la ligne jaune en s'en prenant systématiquement aux pauvres".

Le CCFD-Terre solidaire participera également à la manifestation, sans pour autant avoir signé l'appel. L'ONG de solidarité internationale d'inspiration chrétienne n'a pas pour habitude d'intervenir dans le débat national, mais a relayé le texte à ses 15 000 bénévoles, explique Bernard Pinaud, son délégué général, dans La Croix.

  • Où les manifestations sont-elles organisées ?

Des défilés ont lieu dans une centaine de villes en France – la LDH en donne une liste sur son site.

A Paris, la manifestation débute à 14 heures place de la République. Mais la mobilisation débutera à 11 heures à proximité du ministère de l'immigration avec Régine, Jane Birkin ou encore Agnès Jaoui, qui chanteront la chanson Les P'tits Papiers.

A Lyon, le défilé partira à 14 heures place Bellecour, devant le Veilleur de pierre.

A Rennes, 14 heures aussi devant la mairie,

à Marseille 14 h 30 sur le Vieux-Port.

A Lille, le rassemblement à lieu vendredi soir, à 18 heures, sur le parvis des Droits de l'homme, en raison de la tenue de la grande braderie.

Des manifestations sont également organisées devant les ambassades de plusieurs capitales européennes comme Rome, Madrid, Londres, Lisbonne, Budapest, Bucarest ou Nicosie, pour "protester contre les politiques xénophobes de la France" à l'appel du réseau européen contre le racisme (ENAR).

 

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