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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 21:50

 

logo ps 2009Mardi 24 mai, Martine Aubry et Ségolène Royal étaient à Poitiers pour une rencontre sur le changement : moment d'échanges et de débats avec les Françaises et les Français sur le projet du PS pour 2012.
 
Retrouvez le compte rendu de la rencontre:

19h18 : Ségolène Royal remercie Martine Aubry d'être présente en Poitou-Charentes pour présenter le projet du PS ce soir.

"Le projet du PS a été inspiré par les actions de l'ensemble des territoires. Volonté politique de mettre en place un nouveau modèle de développement. C'est à partir de l'écologie que tout commence".

 



"Le conseil régional doit jouer un rôle moteur, nous voulons faire en sorte que la région soit un laboratoire d'une politique créative".
 
Ségolène Royal explique des exemples d'initiatives du conseil régional en matière économique, sociale, d'enseignement et écologique.
"La croissance verte est l'épine dorsale de notre travail en matière de développement économique depuis 2004 qui prouverait que si le grenelle de l'environnement n’avait pas été un tel fiasco la France pourrait devenir la première puissance écologique" 
 
Et Segolène Royal de conclure son introduction :"C'est notre vision de la social-ecologie que nous mettons en place. Les socialistes tiendront parole en 2012 pour que les Français aient une meilleure qualité de vie."
 
19h37 : Martine Aubry
La Première secrétaire déclare son «plaisir d'être ici». puis rend hommage au travail fourni par la présidente de Region, Ségolène Royal, qui a  "montrée que l'on pouvait proposer une autre modèle, tout cela nous le retrouvons dans le projet" et de revenir sur le cap à garder signe d'union et de rassemblement:


"Il fait bon de se retrouver, les français nous veulent comme ça et nous garderons ce cap" "la politique par la preuve nous ne croyons qu’a ça ce que Ségolène fait ici et ce que je fais à Lille".
«Garder le cap, autour du projet, celui qu'attendent les Français, tout faire pour que la gauche soit réunie».
 


«La politique par la preuve, c'est que Ségolène fait ici en Poitou-Charentes, et moi-même à Lille».
La premiere secretaire revient sur sur la genese du projet, la rencontre et les débats avec les français:
«Nous nous sommes appuyés sur nos élus sur le terrain». «Les Français attendent de retrouver les valeurs de la République, … ces aspirations que nous avons prises en compte en préparant notre projet».
 
"Il faut retrouver, il faut redresser la République" rappelle Martine Aubry et "trouver les réponses d'aujourd'hui, et retrouver la justice et l'égalité."
 
"Une autre France est possible", c'est ce que dit le projet pour le changement. "Notre pays a besoin d'un grand souffle démocratique.  Les Français ont rendez-vous avec la démocratie en 2012, c'est pour aider les Français à ce choix majeur que nous avons préparé notre projet" annonce devant un salle comble Martine Aubry.
 
Dans cette rencontre autour du projet, la Première secretaire insiste sur la necessité de la mise en place d'emprunts européens pour relancer l'économie.
Alors que le Nicolas Sarkozy declarait au Salon de l'agriculture que : "L'écolgoqie ça commence à bien faire," le projet socialiste c'est "un juste-échange, avec en Europe, des clauses sociales et environnementales".

Martine Aubry insiste sur l'aide à l'agriculture de proximité et de qualité :

"Il faut une vraie politique agricole : les éleveurs et agriculteurs veulent pouvoir vivier de leur travail" et de conclure cette intervention sur l'agriculture : "nous allons lancer l'aide à l'agriculture de qualité et de proximité afin que les maires puissent accompagner l'agriculture locale."
Sur la fiscalité : "On ne nous donne pas des leçons ; la fiscalité n'est pas un outil pour pomper les gens c'est un outil de redistribution c'est un outil qui, en République sert à réduire les inégalités et non les aggraver", rappelle la Première secrétaire.
A propos de la jeunesse, elle est "au cœur de tout, un pays qui ne donne pas d'avenir à sa jeunesse est un pays qui n'a pas lui-même d'avenir".
 

"Ce que nous souhaitons c'est reconcilier les français, et organisons la solidarité pour que cela soit possible". "Le président de la République nous fait montrer du doigt dans le monde de son discours de Dakar et Mr Guéant qui dit tout ce qu'il pense tout bas, nous disons qu'il faut d'autres rapports avec le Sud". "Il faut que la France porte une parole sur ce que nous sommes, UNE DEMORATIE sinon autrement nous ne sommes pas crédibles. La France n'est jamais aussi grande que lorsque elle a su porter sa devise en son sein et la transporter au delà des frontières, c'est cela le projet des socialistes", conclut Martine Aubry.

20h27: La présentation terminée, commencent les questions avec la salle, une premiere question concerne l'emploi des seniors, Ségolène Royal répond, les "Seniors sont, la mémoire et la performance des entreprises quand on prend l’exemple de la Finlande on se rend compte que des solutions existent dès lors qu’il y a une volonté politique pour la mettre en place" [Une mesure que l'on retrouve à la page 11 du projet]

20h31: Martine Aubry : "nous allons renchérir le coût des licenciements pour les entreprises rentables et qui font des résultats".

20h34: Deuxième question sur l'emploi des jeunes : Martine Aubry explique le parcours d'autonomie pour les jeunes proposé par le PS, et explique le cas des stages abusifs qui sont totalement inacceptables.

 

La fin de la rencontre a été consacrée à un Questions-Réponses avec le public:

 

 


 

 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 11:47

 

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Dimanche 8 Mai: UPP "L'actualité des combats de François Mitterrand"

 

 

Sègolène Royal, jeudi dans la Vienne, avait abordé le problème de la sècheresse. / Photo AFP
Sègolène Royal, jeudi dans la Vienne, avait abordé le problème de la sècheresse. / Photo AFP
Sègolène Royal, jeudi dans la Vienne, avait abordé le problème de la sècheresse. / Photo AFP

L'impact sur le PS de l'affaire Strauss-Kahn est-il déjà terminé ?

Moi qui suis très proche du terrain et qui constate les difficultés quotidiennes des Français, je vois que la situation économique et sociale s'aggrave, et il ne faudrait pas que le débat politique soit totalement occulté par cette actualité-là. Les Français attendent des solutions concrètes aux problèmes qui se posent et il est dangereux pour la démocratie de subir pendant plusieurs semaines le poids de cette actualité. Il faut faire attention à ce que les Français ne s'exaspèrent pas de voir la classe politique et médiatique uniquement concentrée sur cette affaire.

Le ou la socialiste qui sera désigné pour la présidentielle ne sera-t-il pas affaibli durant la campagne par rapport à la droite sur le thème de la morale ?

La droite est mal placée pour utiliser ce thème. Le PS n'a pas à porter la responsabilité des comportements personnels de l'un des siens. Il faut maintenant attendre le déroulement de la justice et que la vérité soit faite, en respectant la présomption d'innocence de Dominique Strauss-Kahn et la crédibilité de la parole de la victime présumée. Maintenant, il faut que les socialistes surmontent cette épreuve. Nous appartenons à une grande formation politique qui a la responsabilité d'apporter des solutions concrètes aux problèmes qui se posent à la France et de préparer l'alternance en 2012. Nous serons prêts.

La mise hors-jeu de Strauss-Kahn ne rend-elle pas les primaires plus ouvertes ?

Mais les primaires ont toujours été ouvertes. Je n'ai jamais cru aux hommes providentiels orchestrés par les sondages. On se souvient des sondages excellentissimes d'Édouard Balladur ; on a vu le résultat. Je pense que cela aurait dû servir de leçon. Quand il y a une recherche d'homme providentiel, c'est par paresse intellectuelle, alors que les Français ont le droit d'accéder à un diagnostic, à un débat et à la comparaison des solutions qui leur sont proposées. Il est temps d'entrer dans le vif du sujet et dans le débat de fond qui va permettre aux Français d'imaginer pour eux un avenir meilleur. Il faut avancer.

Mais n'êtes-vous pas inquiète d'être distancée dans les sondages par François Hollande et Martine Aubry ?

Pas du tout. Nous ne sommes pas encore entrés en campagne électorale. Les Français attendent de savoir ce que nous avons à leur dire sur la garantie d'un changement possible tout en leur assurant la sécurité dans le cadre d'un retour aux valeurs fondamentales de la société, valeurs éducatives, familiales, de justice sociale. Chaque candidat devra annoncer ses priorités, son type de gouvernance. Je ferai notamment des propositions dans les domaines de la sécurité et de l'éducation.

Martine Aubry doit-elle se présenter aux primaires ?

C'est à elle de le dire.

Vous venez à Toulouse sur le thème du pouvoir d'achat. Mais existera-t-il des marges de manœuvre pour les socialistes dans ce domaine s'ils arrivent au pouvoir ?

Oui, il y a des marges de manœuvre. Il suffit de regarder les profits des entreprises du Cac 40. D'autre part, si je suis élue présidente de la République je procéderai à une réforme bancaire pour obliger les banques à aider les PME afin qu'elles se développent, qu'elles innovent et qu'elles augmentent les salaires.


L'agenda de sa visite

Ségolène Royal sera à 14 h 30 au centre Alban Minville, Bellefontaine à Toulouse, avec les associations sur la question des bas salaires et du pouvoir d'achat. A 16 heures, elle participera à une réunion publique, salle Barcelone, 22 allée de Barcelone.

 


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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 21:21

 

 

 

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 21:13

 

 

"Le grand rendez-vous" avec Ségolène Royal sur Europe 1 (intégrale audio) : cliquez ici

 

 

  Extrait vidéo :

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 08:39

 

 

bandeau_sr2012.jpg

 

Chers amis, chères amies,


Vous êtes très nombreux à nous avoir demandé le texte du discours prononcé par Ségolène Royal lors du rassemblement de ce dimanche en hommage à François Mitterrand.

Vous le trouverez en ligne sur le blog de Ségolène Royal à cette adresse www.leblogdesegoleneroyal.fr

Que chacun d'entre vous passe un joyeux 10 mai, porteur d'espoir sur le chemin qui doit nous conduire à la victoire en 2012.

Amitiés à vous toutes et tous,

L'équipe de Ségolène Royal.

Ci-dessous le script du discours de Ségolène Royal

 


 

Chers amis,

 

 

 

Vous êtes venus très nombreux dans cette salle chaleureuse et parfois de très loin. Il fait jour en cette belle après midi de mai et je vous vois bien. Nous sommes à deux jours du 10 mai 1981, trentième anniversaire de la victoire de François Mitterrand auquel nous avons décidé en reconnaissance de lui accorder cette Université Populaire Participative et ma reconnaissance va à tous ceux qui viennent à l’instant de s’exprimer et de la faire revivre à travers ses valeurs. Alors nous sommes là nous-mêmes par nostalgie ? Non François Mitterrand d’ailleurs n’aurait pas aimé la nostalgie, lui qui nous poussait toujours à aller vers l’action. Il y a t-il récupération ? Mais qui peut récupérer une vie si longue, faite de tant d’épreuves, de ralentissement et d’accélération, de chutes et de renaissances. Les quatorze ans d’exercice du pouvoir, le plus long mandat de la cinquième République. Ce que je vous propose au contraire  c’est d’avoir l’humilité de discerner, ce qui reste d’actualité dans les combats d’hier, pour bien préparer ceux de demain. Et je ne ferai pas ce que j’entends trop au cours des jours qui viennent de s’écouler, où parfois des personnes qui ont eu un rôle sans doute fort modeste auprès de François Mitterrand, saisissent l’occasion pour parler d’eux-mêmes avant de parler de lui. Ce soir rassurez-vous, ce n’est pas de moi que je viens parler. Mais c’est d’abord de la France.

 

Et comment la France peut renouer avec la promesse républicaine de Liberté, d’Egalité et de Fraternité ? Trois valeurs, trois couleurs dont vous vous êtes aujourd’hui emparés et vous avez bien fait. Nous aimerions d’ailleurs ajouter à ces trois valeurs, celle de la laïcité et de la solidarité. En tout cas oui, nous avons mis les couleurs de la France car elles appartiennent à tous et je ne veux plus que l’extrême droite s’en attribue le monopole.

 

Car notre drapeau est né d’une Révolution qui renversa un ordre injuste où le peuple était affamé et privé d’instruction, nos valeurs ont fait le tour du monde et continuent aujourd’hui  d’inspirer les levées d’espérance à travers le monde.

 

Républicains, Résistants, Patriotes refusant la soumission et l’abaissement de la France ils furent nombreux à lutter, parfois au prix de leur vie, au nom des cette volonté d’union et d’émancipation qu’exprime notre drapeau.

 

Alors je sais que la gauche n’a pas toujours été à l’aise avec cela, parce que le drapeau tricolore a été parfois détourné par les mouvements nationalistes et xénophobes.

 

Raison de plus, pour ne pas leur laisser.

 

Et le drapeau rouge, celui des luttes sociales et de l’amélioration de la condition ouvrière n’est en rien contradictoire avec le drapeau tricolore Il n’y a pas de République sans égalité, Il n’y a pas de République sans la liberté de vivre dignement de son travail et de sa retraite après toute une vie de labeur, Il n’y a pas de République sans la Fraternité qui s’oppose à un système économique et financier où l’Homme est un loup pour l’Homme.

 

Alors maintenant que vous l’avez pris, notre drapeau, ne le lâchez plus et engagez-vous pour que la République tienne ses promesses avec la force citoyenne que les Français attendent.

 

Car c’est la Révolution Française qui a fait la République et c’est la première leçon de François Mitterrand et que je veux ici rappeler et qu’il a donné dans un discours magnifique prononcé à l’occasion du 200ème anniversaire du Serment du Jeu de Paume le 20 juin 1989.

 

La Révolution a fait la République, disait-il, quelle leçon tirer, s’il en est une, de ce tourbillon d’événements sinon que rien n’est achevé, que rien ne s’achève jamais. Que le combat change de forme mais pas de sens. Que de nouveaux orages surgissent du plus clair horizon, d’autres dominations se substituent à celles que l’on avait détruites, qu’apparaissent d’incessantes ruptures entre l’idéal et le réel. Il citait Victor Hugo : « Il y a » écrivait Victor Hugo, disait François Mitterrand, « dans ce que la Révolution nous a apporté, encore plus de terres promises que de terrains gagnés ». Et d’ajouter : « Ayons une si fière façon de nous en souvenir qu’il  sorte la liberté du monde car un peuple sans mémoire n’est pas un peuple libre. Les dictatures commencent par effacer l’Histoire des faits qui les encombrent, pour museler toute pensée, toute parole rebelle. Souvenez-vous chaque fois que l’on a chez nous voulu brouiller la trace de la révolution, les libertés ont été menacées.

 

Occupons la place qui nous revient, celle d’héritiers fidèles et fiers, déployons le drapeau, disait-il et donnons à la République l’élan auquel aspire notre peuple. Et enfin il ajoutait ceci. Je ne peux vous livrer que quelques extraits de ce texte magnifique que je vous invite à relire. Ecoutez ceci, l’actualité de sa parole :

 

« A grands traits, je vois dans le refus des exclusions le vrai chantier qui nous attend. La République a besoin de compter son monde : les exclus du travail, les exclus du savoir, les exclus du bien être, les exclus de la dignité, les exclus de la santé, les exclus du logement, les exclus de la culture doivent disposer de tous leurs droits. L’Egalité passe par là, la Liberté aussi. Il n’est pas de République sans espoir. Quant à la pauvreté, au racisme et à l’ignorance, ils sont les pires ennemis de la démocratie. Alors si les Français doutent parfois d’eux-mêmes, qu’ils écoutent la rumeur qui monte des quatre coins de la planète. Partout où l’on se bat pour l’indépendance nationale, pour le droit d’un peuple à disposer de lui-même, pour l’avènement des pays pauvres au partage des richesses, pour la liberté de penser, pour l’égalité des droits, c’est le message de la révolution française qu’on entend et chacun dans le monde le sait. »

 

 

 

Permettez-moi de saluer ici, et vous y avez d’ailleurs pensé j’en suis sûre au fur et à mesure que vous entendiez ces mots puissants de François Mitterrand, permettez-moi ici de saluer au nom des mêmes principes les peuples des pays arabes qui se dressent pour être libres et avoir du travail et tout particulièrement ceux, qui en Syrie,  subissent une répression sanglante. Est-ce excessif de penser que

 

François Mitterrand n’aurait jamais invité dans nos tribunes du 14 juillet le dictateur syrien, et aujourd’hui, au lieu de se taire, qu’il ferait comprendre au monde entier, que l’accès à la liberté et à la prospérité des peuples pauvres et opprimés est une chance pour la paix et la prospérité de tous. C’est cela le message de François Mitterrand, répondre à l’espoir.

 

 

 

Alors les leçons d’Histoire que je voudrais partager avec vous J’en ai choisi une dizaine dont le choix n’a pas été facile. Il y aurait tant de choses à dire. Ce que j’ai voulu identifier dans ces dix leçons d’Histoire, je l’ai dit tout à l’heure, c’est la force des valeurs qui restent puissamment d’actualité et qui peuvent nous permettre de nous mobiliser pour l’avenir et de comprendre à chaque fois que la cause que nous défendons est plus grande, que nous sommes au service de cette cause et que c’est bien cela qui nous fait avancer avec la force citoyenne.

 

La première de ces leçons c’est la volonté, la continuité de ce que je viens d’exprimer, c’est la volonté pour porter l’espoir et vous la connaissez cette belle phrase de François Mitterrand dans sa déclaration d’investiture :

 

 

 

« Il n’y a qu’un vainqueur le 10 mai, c’est l’espoir »

 

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’il a rendu hommage à ces millions de femmes et d’hommes qui deux siècles durant, dans la paix et dans la guerre, ont façonné l’Histoire de France sans y avoir accès autrement que par de brèves et glorieuses fractures de notre société ».

 

 

 

Porteur d’espoir, le premier Président socialiste de la Vème République l’était pour cet homme  âgé qui confiait, dans une place de la Bastille en liesse : « Cela fait 45 ans que j’attendais cela, depuis le Front Populaire et maintenant je peux revivre »

 

Porteur d’espoir, François Mitterrand l’était pour ces jeunes et ces ouvriers qui lui avaient massivement apporté leurs suffrages.

 

Pour ces cadres moyens et ces employés qui avaient majoritairement voté pour lui.

 

Pour tous ces citoyens et ces citoyennes qui avaient soif de justice.

 

Pour ces Républicains qui, d’ordinaire, faisaient davantage confiance à la droite mais s’étaient, cette fois-ci, détournés d’elle.

 

Plus d’un million de votes supplémentaires par rapport à 1974 : François Mitterrand avait eu raison de tenir bon et de garder son cap, sans jamais douter que l’histoire est aussi ce que la volonté en fait.

 

 

 

Au soir de sa vie, en 1994, c’était encore le message qu’il adressait aux socialistes réunis à Liévin, au cœur du bassin minier : « La victoire, nous disait-il, vous ne la rencontrerez que si vous la forcez. C’est une affaire de volonté, de continuité et de clarté d’esprit dans la fidélité aux engagements. La chance, c’est vous qui la forgerez de vos mains ». Voilà la première leçon d’histoire de François Mitterrand.

 

 

 

 

 

Et la seconde, c’est la fidélité à des valeurs solidement ancrées.

 

Pour qu’advienne ce 10 mai, il fallut d’abord à François Mitterrand l’audace de croire aux chances de la gauche quand elle était au plus bas et de rebâtir un nouveau Parti Socialiste en phase avec son temps.

 

Pour qu’advienne ce 10 mai, il a fallu vouloir avec la même détermination les socialistes unis et toute la gauche unie.

 

Il lui fallut affronter la calomnie et, avec elle, l’épreuve de la solitude, quand même les amis doutent et s’écartent.

 

Il lui fallut ne pas s’en laisser compter par les prédictions qui, à un an de sa victoire, l’assignaient à la défaite.

 

Il lui fallut l’ample vision et la fidélité à quelques idées forces pour triompher de l’adversité et ouvrir un nouveau chemin.

 

 

 

L’essentiel, c’est la constance  frappante de convictions tôt forgées et auxquelles, quelles que fussent les embûches du moment, il ne renonça jamais : une ambition pour la France , le souci de son indépendance, un engagement européen enraciné dans l’expérience de la guerre et l’intelligence des bouleversements du monde, un socialisme de liberté et de justice sociale qu’il voulait capable de prendre en compte les évolutions de la société.

 

 

 

Il le disait lui-même : « Je n’ai pas toujours été socialiste, je le suis devenu et cette évolution-là est plus honorable que la trajectoire inverse. »

 

 

 

Et la troisième leçon c’est le courage et ne jamais renoncer. De la jeunesse à la vieillesse, François Mitterrand fut un homme de courage. Même ceux qui contestent ses choix lui en donnent acte.

 

Courage dans les évasions, obstinément recommencées jusqu’à la réussite.

 

Courage dans la Résistance.

 

Courage dans le combat politique. Le courage pour l’abolition de la peine de mort.

 

Courage face à la maladie.

 

Courage d’évoquer au Kremlin les dissidents emprisonnés et à la Knesset le droit des Palestiniens à un Etat.

 

Courage, et il y aurait tant de situations à évoquer.

 

Courage aussi de faire de la cohabitation imposée par la défaite aux législatives non pas un temps subi mais l’amorce d’une reconquête que couronnera la victoire de 1988.

 

 

 

Ce courage est nourri chez lui  d’un amour de la France d’autant plus vif qu’il l’avait connu abaissée et ne s’y était pas résigné. « Je ne me sentais pas né, écrira-t-il plus tard, pour vivre citoyen d’un peuple humilié ».

 

 

 

 

 

Et l’amour de la France, c’est la quatrième leçon d’Histoire de François Mitterrand.

 

Il ne fut jamais de ceux qui attisent les peurs. Notre pays qu’il aimait tant.

 

« On ne peut rien faire avec la France, disait-il, si on ne la connaît pas.»

 

Il l’incarnait personnellement et en comprenait profondément bien des facettes différentes, convaincu que les contraires ne sont pas forcément contradictoires et peuvent être complémentaires dès lors qu’un intérêt supérieur est en jeu. Oui il ne fut jamais de ceux qui attisent les peurs.

 

Il préférait en appeler « à la part noble, à la part fraternelle, à la part généreuse que le peuple français porte en lui ».

 

Il rappelait souvent que la France n’est jamais aussi grande, entendue, respectée que lorsqu’elle porte un message universel et y conforme ses actes.

 

 

 

 

 

La cinquième leçon d’Histoire c’est l’artisan inlassable de libertés nouvelles. Il fut l’artisan d’une extension sans précédent des libertés publiques. Le défenseur sourcilleux de l’équilibre de nos institutions, les grandes loi de décentralisation, le garant intraitable de la liberté d’expression. Nous sommes plusieurs ici à nous souvenir de courtisans qui se réclamant abusivement de lui, avaient voulu empêcher  la publication d’un ouvrage critiquant la célébration du bi-centenaire de la Révolution auquel il était très attaché. Averti, il mit immédiatement le holà  à cette forme de censure indigne de l’idée qu’il se faisait du débat démocratique, fut-il très vif.

 

Il fut en effet le gardien d’un Etat de droit, aujourd’hui d’ailleurs malmené par celui qui nous promettait une République irréprochable.

 

Il fut le gardien de la séparation des pouvoirs, bien éloignée de leur actuelle confusion. Nous nous souvenons aussi de la parole donnée aux radios libres. Il n’avait pas hésité à accueillir au siège du PS une émission pirate qui lui valut d’être inculpé. Et nous nous souvenons aussi de la dépénalisation de l’homosexualité en un temps où l’opinion majoritaire y voyait au mieux une maladie.

 

 

 

La sixième leçon et Yvette l’a dit c’est le soutien à un défectible combat des femmes et au droit à l’égalité. Qu’on se souvienne de l’appui qu’il apporta toujours à  ce combat pour leur émancipation. Et Yvette Roudy a fort bien raconté dans ses écrits comment, dès la convention des institutions républicaines, elle put compter sur François Mitterrand contre un machisme ambiant qui n’épargnait pas le socialisme. Il ne savait pas tout de la condition et de la souffrance des femmes mais il savait toujours mais savait écouter et trancher en faveur de l’égalité des droits.

 

 

 

 

 

Il nomma, en mai 81, la première femme Ministre d’ Etat puis, plus tard, la première femme chef de gouvernement. Je sais d’expérience combien lui était étrangère l’idée qu’une femme fût moins capable qu’un homme. Jamais il n’aurait pensé une chose pareille.

 

Et nul doute, si Yvette Roudy était encore aux responsabilités, le pass-contraception n’aurait pas été bloqué pendant 20 ans!

 

 

 

La septième leçon est la suivante. François Mitterrand avait de la tenue, de l’allure et du charisme dans l’exercice du pouvoir.

 

Il avait le trait parfois féroce mais uniquement contre les puissants. En revanche, il détestait les vulgarités de langage, les familiarités déplacées, le laisser-aller.

 

Il avait de la tenue dans le débat politique et dans ses rapports avec les Français. C’était une  manière de nous respecter tout en conservant intactes sa proximité et sa curiosité vraie pour la vie quotidienne des citoyens. Il avait le même charisme sur la scène internationale que pour s’adresser, à un paysan fut-il de la Nièvre ou du salon de l’agriculture.

 

 

 

 

 

Huitième leçon, François Mitterrand fut écologiste avant l’heure. Le mot n’était même pas connu. Et cela non plus n’était pas commun pour un homme de sa génération et pour un socialiste d’alors : à la différence de ceux qui n’y voyaient qu’un sujet périphérique la protection de la nature ou qui s’accrochaient à  une vision dogmatique et productiviste, François Mitterrand avait déjà lui pris la mesure de l’enjeu de civilisation et du potentiel économique des questions écologiques. J’ai vu, nous avons vu avec Jean-Louis à l’Elysée l’attention qu’il y portait.

 

Etait-ce parce qu’il était familier d’une nature qu’il aimait passionnément contempler, qu’il était fidèle à son enfance, qu’il savait façonner, pour le meilleur et pour le pire par le travail humain ?

 

 

 

Pour la filière bois et  la forêt, il a voulu la conférence Sylva.

 

Pour sauver le Marais Poitevin d’une autoroute destructrice, dont j’étais élue députée des Deux-Sèvres à ce moment-là, j’eus la surprise de sa décision rapide et convaincue. Il connaissait fort bien la fragilité de cet écosystème unique, menacé par cette destruction. Il est venu sur place dans le petit village d’Arçais, évoquer merveilleusement les lentilles d’eau  qui se referment dans les conches après le passage des barques qu’on appelle les plates. Il fit de la protection et du développement de cette « Venise verte », la cathédrale de verdure, le seul projet rural inscrit au nom des grands travaux présidentiels.

 

 

 

Et comme Ministre de l’Environnement, j’ai eu  modestement la chance de l’accompagner au Sommet de la Terre a Rio, en 1992 : J’ai vu à quel point beaucoup plus que d’autres chefs d’Etats, il mesurait le risque déjà du changement climatique et en appelait à une action volontariste réunissant le Nord et le Sud dans un partage des efforts assumant les responsabilités de l’Histoire.

 

Contre les lobbies dressés vent debout, contre les lois et règlements protecteurs de l’environnement, contre ceux qui, au gouvernement, relayaient ces résistances, la protection de l’environnement et la transmission du patrimoine naturel aux générations suivantes ont toujours pu compter sur son appui et, voilà quelle est là la huitième leçon d’Histoire de François Mitterrand.

 

 

 

La neuvième leçon c’est François Mitterrand visionnaire mais lucide. On sait avec quelle détermination inflexible François Mitterrand a relancé la construction d’une Europe qu’il avait trouvé quasi-paralysée.

 

 

 

Je voudrais ici rappeler que sa ferveur européenne n’a jamais aveuglé François Mitterrand et qu’il avait une conscience vive, très vive de ce qui risquait d’advenir si l’Europe échouait à protéger les siens et à peser dans le monde.

 

 

 

Son volontarisme européen et retenons cette histoire où aujourd’hui l’Europe est si faible, son volontarisme européen allait de pair avec une grande lucidité.

 

Ses mises en garde sont plus actuelles que jamais.

 

Il connaissait la dimension tragique de l’histoire et savait qu’en période de crise, les occasions gâchées débouchent vite sur les implosions dangereuses voire sur des confrontations violentes.

 

Une Europe déséquilibrée, livrée aux marchés sans être suffisamment politique et maîtresse de ses choix, trop timorée en matière de progrès social et de protection due à ses peuples, s’exposerait, disait-il de manière prémonitoire, à ce que « les travailleurs détournent la tête et leurs regards absents livrent la Communauté à la solitude des mourants ». Nous y sommes, c’est dire le combat européen qui nous avons à construire.

 

A trop tarder et trop tergiverser, l’Europe, prédisait-il, s’exposerait au réveil funeste des nationalistes et des xénophobies haineuses .

 

A voir ce qu’il en est de l’Europe du moment, solidaire à reculons, mal-aimée de ses peuples, attaquée par les marchés financiers, en proie aux crispations identitaires et aux tentations de repli, comment ne pas être frappé par la force des avertissements de François Mitterrand ?

 

Regardons, comme lui, les choses en face : le temps presse.

 

Raison de plus, non pour baisser les bras mais pour redonner à la France, en 2012, les moyens de jouer, dans le contexte d’aujourd’hui, le rôle moteur que François Mitterrand voulut pour elle. A nous de redonner les moyens de peser pour une autre Europe au service de ses peuples et de leur bien-être, et non pas qui se fait contre eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dixième leçon de François Mitterrand que je voudrais partager avec vous, je l’ai dit tout à l’heure il y en aurait bien d’autres. Il a bien fallu faire des choix, tout cela n’a pas vocation à être exhaustif, c’est de donner du temps au temps.

 

François Mitterrand disait que l’Histoire n’est pas toujours au rendez-vous : il lui arrive de prendre son temps, de faire faux bond aux impatients, mais aussi de surprendre ceux qui ne l’attendaient pas. Nulle boussole infaillible en la matière car il faut à la fois, comme il y excellait, savoir laisser le temps au temps sans perdre de vue l’objectif, mais savoir  aussi empoigner l’événement quand il permet d’accélérer le mouvement pour assurer la transformation de ce qui doit l’être pour améliorer la vie quotidienne des français, pour renforcer la force de la France et c’est cela le cœur et la raison de l’action politique.

 

 

 

 

 

Chers amis, Bien sûr depuis 1981, La France a changé, le monde a changé. Mais pas le sens des valeurs et des actions à conduire.

 

A nous d’en inventer et d’en faire vivre les formes adaptées au temps présent et d’en trouver les nouveaux enjeux et les nouveaux combats

 

Dans un an, mes amis en 2012  nous devons renouer avec la victoire de la gauche et tous les républicains qui veulent que ça change.

 

Jamais les inégalités n’ont à ce point disloqué le pays, mis en péril son avenir et miné la confiance.

 

Le chômage de masse et de longue durée, antérieur à la crise et aggravé par elle, la précarisation généralisée . Aujourd’hui savez-vous que plus de 85 % des intentions d’embauche des entreprises concernent des CDD dont 60 %  des intentions d’embauches inférieures à un mois, la survie en dessous du seuil de pauvreté, tant de jeunes cherchant en vain à forcer la porte du marché du travail et tant d’autres y renonçant, le surendettement des familles, les chiffres viennent d’être publiés et qui touche de plus en plus de petits retraités. La difficulté de se loger, de payer son loyer, ses charges et tout simplement de boucler ses fins de mois sont devenus une menace pour deux français sur trois.

 

Alors que de plus en plus de Français veulent vivre et pas seulement survivre, c’est cela l’enjeu de 2012.

 

 

 

Jamais le partage de la valeur ajoutée n’a autant favorisé le capital au détriment des salaires comme le prouve le rapport du Sénat qui vient d’être publié. Ce n’est pas seulement des slogans que je vous énonce. Ce sont des preuves, des faits dans tous les rapports qui viennent d’être publiés quelques soient les organismes concernés. Oui jamais le partage de la valeur ajoutée n’a jamais autant favorisé le capital au détriment des salaires.

 

Les écarts croissants entre les revenus du patrimoine et ceux du travail nous ramènent des décennies en arrière : les uns s’enrichissent, les autres voient leur pouvoir d’achat stagner ou s’appauvrissent .

 

La France redevient une société profitable aux rentiers et dure à tous les autres.

 

Les patrons du CAC 40 ont gagné en moyenne l’an passé 200 fois le SMIC. Le total des rémunérations des dirigeants de ces grandes entreprises comme Total qui ne paient pas d’impôts en France a atteint 98,3 millions d’euros soit une hausse de 25 % en moyenne. Quand tant de salariés mais aussi de patrons de PME, artisans, commerçants sont en grandes difficultés. Le gouvernement soumet à l’impôt les indemnités des accidentés du travail mais le Trésor Public continue de faire de gros chèques aux plus fortunés sous l’effet cumulé de l’ ISF et du bouclier fiscal et fait cela en tout impunité. Et pendant ce temps là, les services publics, de l’Education à la justice, de la police à la santé en passant par la Poste sont, eux, durement rationnés et de moins en moins en mesure d’assumer leur mission.

 

 

 

Et bien tout cela n’est pas fatal !

 

La France doit saisir toutes ses chances !

 

Nous pouvons résister aux crises et reconquérir notre pouvoir d’agir.

 

Les Français le veulent ce changement.

 

Les Français l’attendent ce changement.

 

Et chacun doit s’en emparer.

 

C’est notre force citoyenne, je vous le dit aujourd’hui, qui forcera le destin,  qui sera capable de donner une vie meilleure à ceux qui souffrent, à ceux qui doutent et à ceux qui espèrent, qui accompagnera aussi ceux qui réussissent pour que cette réussite profite au Pays.

 

Et vous ici dans cette salle, vous en êtes personnellement responsables.

 

Participez à cette force citoyenne, parlez, argumentez, expliquez, fédérez.

 

Nous avons une responsabilité individuelle et collective vis à vis de la France.

 

Ne nous replions pas sur nous même, la tentation est  très forte. Et comment ne pas comprendre ceux qui sont

 

dans la précarité, qui se replient sur eux-mêmes et qui n’ont même plus envie d’imaginer un destin collectif.

 

Alors c’est de votre responsabilité, vous qui êtes venus là pour écouter, vous qui êtes engagés, qui vous interrogez dans cette salle et au delà de cette salle. C’est à vous que je demande d’organiser et de mettre en mouvement cette force citoyenne car rien de sérieux ne peut se construire pour la France sans les français  et encore moins contre eux. On l’a vu. La force citoyenne c’est la continuité de la démocratie participative.

 

Et d’ailleurs on l’a bien vu en 2007 on a été trompé par des promesses artificielles et fallacieuses inventées par des faiseurs d’effets d’annonces, qui aujourd’hui sont en train de nous ont inventé d’autres slogans : Certains vous les avez entendu, d’autres pas encore, mais je vais vous les donner.

 

 

 

Le premier slogan : « c’est pas de ma faute, c’est  la faute à la crise ». C’est vrai que la crise est là mais où est le potentiel de développement économique des français ? Où est la force de transition dans un nouveau modèle de développement écologique et social? Où est l’investissement dans la recherche et dans l’enseignement supérieur?  Où est l’investissement dans la formation professionnelle ? Que font les banques aujourd’hui alors que tant de petites et moyennes entreprises souffrent ?

 

 

 

Le deuxième slogan : « heureusement que je suis là parce que sans moi, ça aurait été bien  pire ». Celui-ci on l’a déjà entendu. Tout l’ont sorti lors du bilan des quatre ans de Nicolas Sarkozy. Ils avaient tous le mot d’ordre. «  Ce bilan est bon parce que sans lui ça aurait pu être pire ». Alors si les français cette fois n’ont pas accès à l’information, ou si les français n’ont pas la force citoyenne que vous allez mettre en mouvement pour leur expliquez que d’autres solution sont possibles, alors oui ce slogan peut être entendu. J’en doute, parce que moi je crois à l’intelligence des Français.

 

 

 

 

 

 

 

Et le troisième slogan, ce sera à mon avis le slogan de la prochaine campagne présidentielle du candidat de droite c’est le suivant :

 

« votez pour moi je vais réparer mes erreurs. »

 

 

 

Et bien savez vous que cette phrase, vous voyez l’Histoire est un éternel recommencement, que cette phrase a été prononcée à propos de Valérie Giscard d’Estaing par François Mitterrand et il a fini par gagner 1981.

 

 

 

Oui mes amis, je mets en garde les Français.

 

L’élection présidentielle n’est pas un combat de gladiateurs ou de gladiateuses. C’est d’abord et plus que jamais une volonté populaire qui se reconnaît dans des valeurs qu’elle contribue à forger.

 

Partout où je vais je rencontre des citoyens accablés de prendre autant de coups sur la tête et tantôt découragés, de reprendre leur destin en main, tantôt impatients de pouvoir le faire. Et bien c’est pour lutter contre le découragement et l’abstention, et pour soutenir l’impatience des Français qui veulent que ça change, que je vous demande de vous mettre en mouvement partout dans la force citoyenne qui nous apportera le changement.

 

 

 

 

 

Je leur dit oui à tous ces citoyens, nous pouvons le faire tout cela  en 2012 ,nous fera changer d’époque en apportant aux Français la sécurité globale, la garantie de l’égalité, la solidarité d’un ordre juste décidé ensemble. C’est comme cela que nous réussirons à surmonter les peurs et les replis.

 

Voilà le sens de la présidence que je vous propose.

 

 

 

C’est le sens, c’est la puissance c’est la force citoyenne imaginative et audacieuse et pour porter des idées conformes à l’intérêt général, redonnons au pays la confiance dans ses talents et ses savoirs faire.

 

 

 

-         La Force Citoyenne pour que la justice sociale et l’efficacité économique marchent ensemble.

 

-         La Force Citoyenne pour défricher le gisement d’emplois durables, de pouvoir d’achat et de bien être qu’apportera la révolution écologique.

 

-         La Force Citoyenne pour mettre en place une véritable politique industrielle qui donnera un nouvel élan au désir d’entreprendre pour tous ceux qui veulent créer et qui fera reculer les déficits et les dettes.

 

-         La Force Citoyenne pour aider nos entreprises à anticiper, à innover, à accéder plus facilement aux crédits par une banque publique d’investissement.

 

-         La Force Citoyenne pour soutenir les formes de coopératives de production, et ceux qu’on appelle les circuits courts qui permettent aux paysans de recevoir le juste prix de leur travail sans qu’il soit confisqué par les circuits de distribution.

 

-         La Force Citoyenne pour ne pas accepter que la santé et l’hôpital public soient soumis au pouvoir de l’argent, et à une comptabilité qui remet en cause le droit d’accès égal aux soins et les conditions de travail des personnels soignants

 

-         La Force Citoyenne pour défendre en l’améliorant notre système de protection sociale que convoitent les assurances privées qu’ils s’agissent de la retraite ou de la dépendance. Regardez donc le noms des personnes qui possèdent ces fonds de pensions et ces assurances privées.

 

-         La Force Citoyenne pour penser un nouvel équilibre des temps de la vie familiale et professionnel. Des temps de formation et de repos, des temps de culture et de loisirs.

 

-          La Force Citoyenne pour remettre l’école au cœur de la République car elle doit être le premier investissement de la nation et la plus exigeante de ces obligations de résultats pour l’égalité des chances et pour la lutte contre la violence scolaire.

 

-         La Force Citoyenne pour remettre d’aplomb le fonctionnement de nos institutions, d’en bannir la confusion des rôles et des genres de veiller à l’équilibre des droits et des devoirs de chacun.

 

 

 

Je pourrais allonger la liste, tant il y aura de choses à faire.

 

Mais mon propos ici n’est pas de dresser un catalogue. C’est de donner un sens profond à la citoyenneté politique. Des propositions concrètes je l’ai fait, vous le savez, à chaque réunion de travail, sur le terrain et à chacune de nos Universités Populaires.

 

 

 

Mais je voudrais quand même dire un mot à tous les jeunes, à leur éducation, à leur emploi. J’ai proposé dans le projet des socialistes que nous en fassions une grande cause nationale pour que chaque jeune ait une bonne raison de se lever le matin et de faire un effort. Mais je veux vous dire à vous les jeunes, sans démagogie, l  a responsabilité qui est la vôtre. Je vous que vous soyez respectés et accompagnés dans l’éducation et vers l’emploi. Je veux que cessent toutes formes de discriminations et que la République considère à égalité tous ses enfants, d’où qu’ils viennent. Mais vous aussi les jeunes, vous avez une responsabilité à prendre et je ne tiens pas de discours larmoyant ou condescendant à l’égard de la jeunesse. Je vous demande de prendre vos responsabilités et de vous comporter avec respect dans la société qui demain vous tendra la main car il n’y a pas de droits sans devoirs. Je ne veux pas vous plaindre mais vous motiver, vous dire que pour réussir vous devez travailler et travailler dur et d’abord à l’école. Faites le, dites le à vos frères et sœurs, on a rien sans effort, vous le savez parfaitement. Je veux vous dire surtout que ce travail et cette réussite ne sont pas importants seulement  pour vous et votre avenir, c’est déjà considérable. Mais je veux vous dire que ce que vous ferez de votre éducation compte dans l’avenir de notre pays. Oui l’avenir de la France dépend en partie de vous.

 

Tout le travail et le talent de la France métissée doit nous faire avancer.

 

 

 

Et vous toutes et tous qui habitez dans les quartiers populaires, pour lesquels on attend toujours le plan Marshall, annoncé la aussi par une grand effet d’annonce. Vous tous, dont les parents, les grands-parents et mêmes les arrières grands-parents sont nés ailleurs mais qui sont venus aider à la libération de la France et à son développement économique. Ne vous sentez pas exclus par notre drapeau à trois couleurs. Ce drapeau, c’est aussi le vôtre. Soyez-en fiers et soyez-en dignes. Je sais qu’en apprenant qu’ici j’allais reprendre à l’extrême droite le drapeau français, certains dans les quartiers ont été inquiets, ils me l’ont dit, ils m’ont écrit, ils l’ont communiqué avec moi sur internet. Eh bien je vous le dit très clairement, soyez fiers et soyez dignes de ce drapeau tricolore car c’est aussi le vôtre. Et la France a besoin de vous, comme elle a besoin de tous ses talents, de toutes ses intelligences.

 

 

 

Et c’est pourquoi, je le dit ici fermement, la fierté du drapeau français et de l’hymne national chanté et hissé devant des millions de spectateurs lorsque nos équipes gagnent, ne peut absolument pas tolérer des quotas de couleurs dans les centres de formation.

 

Et puis vous le savez, les discriminations ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Ce n’est pas vrai. Eh bien au risque de vous surprendre, là non plus, je ne veux pas vous plaindre pour ne pas vous enfermer dans un statut de victime. Et je vais vous surprendre plus encore. Saisissez cet obstacle des discriminations, regardez-le en face, et franchissez-le. On ne veut pas vous embaucher à cause de votre nom, de votre adresse ou de la couleur de votre peau ? Et bien regroupez-vous, créez vous-mêmes votre activité et votre petite entreprise. Partout où je suis passée dans les quartiers populaires et dans ma région, j’en ai eu la preuve de cette énergie, de ce talent, de cette volonté d’avancer et bien sûr souvent, c’est la confiance qui n’est pas là, c’est la banque qui n’est pas au rendez-vous, c’est le crédit qui manque, c’est le coup de pouce initial. Eh bien nous créerons dans tous les quartiers populaires, que ce soient dans les villes ou dans le milieu rural où il y a aussi beaucoup de potentiel et beaucoup de pauvreté, et beaucoup de discrimination à l’égard des jeunes dans le milieu rural. Nous créerons partout des Bourses Désirs d’Entreprendre pour que ceux qui subissent cette discrimination et qui veulent aller de l’avant puissent le faire.

 

 

 

L’autre jour, j’étais je crois dans un quartier de Nanterre et j’ai rencontré des jeunes qui s’acharnaient à créer leur entreprise et qui avaient toutes ces difficultés, et qui disaient « avec la couleur de notre peau, de toutes façons on trouve pas de clients ». Et bien il faudra que cela change, parce que c’est votre volonté de créer et de préparer le tissu économique de demain. Partout sur ces territoires oubliés de la République, c’est ce qui fera la reprise économique de la France, vous verrez, vous me dites que vous n’en êtes pas capables. Moi je vous dis que vous en êtes capables, je vous aiderai à le faire et vous le ferez.

 

 

 

Ne vous plaigniez plus, agissez et combattez. Rejoignez la force citoyenne et d’ailleurs n’oubliez jamais que d’autres discriminations frappent. On en parle moins souvent je voudrais quand même en dire un mot. On les appelle les minorités invisibles figurez-vous. Les personnes d’abord en situation de handicap qui viennent de dénoncer par la voie de l’association des paralysés de France, écoutez cela, la faillite de la politique actuelle et la cruauté de la dégradation de leurs conditions. Et bien je redonnerai aux personnes en situation de handicap la place et la visibilité dans la société française auxquels ils ont droit.

 

 

 

Autres minorités invisibles : les femmes seules, sans familles, qui sont comme vient de le montrer l’incroyable enquête sociologique des mères seules, mères de familles qui travaillent  et qui sont au travail à cause de leur fragilité les proies du harcèlement moral et sexuel sur le lieux du travail. Tout cela aussi sera dit et les combats seront menés.

 

 

 

Je voudrais vous parler aussi des travailleurs et surtout des travailleuses âgées dont on ne parle jamais, que l’on pousse vers la sortie et qui partent en rasant les murs parce qu’elles ne correspondent plus à la norme. Les personnes âgées parce qu’elle ne travaillent pas assez vite. Les personnes âgées qui s’étaient vu promettre souvenez-vous en 2007, 25% de hausse de retraites, et qui se retrouvent aujourd’hui, majoritairement des femmes dans le dénuement le plus complet et dans l’insécurité la plus globale parce que tous les services publiques reculent, et en particulier parce que l’accès à l’égalité de la santé s’effondre.

 

 

 

Et enfin, mais il y en a d’autres des minorités invisibles, mais je vous en parlerai la prochaine fois. Les enfants qui échouent à l’école très tôt, qui n’ont pas eu la chance d’être encadré par une autorité parentale structurante, qui sont traités de bons à rien. A tous ceux-là, qui ne sont plus ni écoutés, ni entendus par personne, qui se demandent si la République française à encore un sens, s’ils vont trouver une main à laquelle se raccrocher. A tous ceux-là je dis que la République française fera son devoir d’intégration pour que chacun fasse le sien. Et qu’en contre-partie de chaque soutien, c’est un effort qui sera demandé à l’effort collectif pour que chacun puisse assumer ses responsabilités à égal de droits et de devoirs.

 

 

 

 

 

 

 

Chers Amis,

 

Nous allons dans quelques secondes nous séparer, mais n’oubliez pas la mission que je vous ai confiée car il y a beaucoup à réparer, beaucoup à inventer, beaucoup à transformer. La tâche est exaltante lorsque l’on a comme vous, puisque vous êtes là, l’amour de son pays, et qu’on ne consent ni à son abaissement, ni à ses déchirements.

 

Soyons prêts à relever la France dans la fidélité à ses valeurs de la République. D’autres l’ont fait, dans des circonstances infiniment plus difficiles.

 

Ces valeurs auxquelles nous sommes attachés ne furent jamais affaire de routine mais toujours de vigilance car comme le disait François Mitterrand, c’est à lui que reviennent les dernières phrases que je voudrais partager avec vous :

 

 

 

« Il n’est de révolution pour la justice que permanente ». Mais comme, il ne manquait pas d’humour, je veux aussi avant que vous ne repartiez, vous livrer ces deux phrases que j’aime beaucoup. D’abord l’une très sérieuse qui est dans la continuité de ce que je viens de dire : « c’est dans les moments les plus difficiles, que l’on doit faire preuve de la plus grande force morale», souvenons-nous en.

 

Et il disait aussi ceci : « En bon Charentais, je mets longtemps à me décider, mais quand je me décide alors je vais vite. Nous sommes au début d’une bataille, et comme en sport, seul le résultat final compte. »

 

 

Blog : http://www.leblogdesegoleneroyal.fr

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 17:11
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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 10:28

 

bandeau sr2012

 

 

Sous le drapeau tricolore, Ségolène Royal a rendu un vibrant hommage à François Mitterrand et repris ce dimanche le flambeau républicain en invitant les Français à s’emparer de nos couleurs et à se mettre en mouvement dans une force citoyenne pour le changement.

 

Voici dans son intégralité le discours de Ségolène Royal :

 

 


 

Il s’agissait pour cette université populaire de tirer les enseignements politiques des combats de François Mitterrand, deux jours avant le 30e anniversaire du 10 mai 1981. Mais dans la salle surchauffée des Blancs-Manteaux (IVe arrondissement de Paris), le discours de la candidate à la primaire socialiste avait tous les airs d’un meeting de campagne des plus offensifs.
Ségolène Royal arrivée sous les applaudissements avec la chanson de Barbara « Regarde » écrite pour célébrer l’élection de François Mitterrand à l’Elysée, a d’abord renoué avec un thème de sa campagne de 2007: les valeurs républicaines. Elle a demandé de s’emparer des couleurs bleu-blanc-rouge, car « elles appartiennent à tous », et le Front national ne doit pas s’en attribuer « le monopole ».
Les « promesses » de « liberté, égalité, fraternité », ce sont « trois valeurs, trois couleurs dont vous vous êtes emparés et vous avez bien fait », a-t-elle encore dit, devant au moins 900 participants selon les organisateurs, dont certains brandissaient des fanions tricolores ou rouges.
Aux « jeunes des quartiers populaires » ou issus de l’immigration, elle a assuré: « ce drapeau, c’est aussi le vôtre, soyez en fiers ! » du haut d’une estrade derrière laquelle étaient hissés trois triangles représentant le drapeau français.
En mars 2007, Mme Royal avait suscité la critique en affirmant que, si elle était élue présidente, elle ferait en sorte qu’il y ait un drapeau dans toutes les familles.
Elle s’est ensuite employée à citer quelques-unes des « leçons » à retenir de Mitterrand, parmi lesquelles: « répondre à l’espoir », avoir de la « fidélité à des valeurs », l’ »amour de la France », « avoir de la tenue », du « courage »…
Avant d’embrayer sur 2012: « dans un an, nous devons renouer avec la victoire de la gauche ! »
Dénonçant « le chômage de masse », « la précarisation généralisée », les « citoyens qui prennent des coups », elle a réclamé que se « mette en mouvement » partout en France une « force citoyenne », de sorte que 2012 permette de « changer d’époque », sous les ovations de ses supporteurs scandant « Ségolène, présidente! ».
Exemple de cette « force citoyenne », elle a notamment lancé, aux jeunes victimes de discriminations et qu’on ne veut pas embaucher: « regroupez-vous et créez vous-mêmes votre petite entreprise ».
« Le vrai successeur de François Mitterrand s’appelle Ségolène Royal », a déclaré l’homme d’affaires et mécène Pierre Bergé, venu s’exprimer à la tribune.
Il faut « faire pousser de nouvelles branches sur l’arbre de la démocratie, dans le droit fil de la victoire de François Mitterrand (…) que nous fêtons aujourd’hui, et c’est tout naturel, autour de Ségolène Royal », a dit Charles Fiterman, un des ministres communistes du gouvernement Mauroy (1981-84).

 

Retrouvez sur cette page (cliquez ici) l’ensemble des interventions au fur et à mesure de leur disponibilité.



 


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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 10:08

 

 

Pour voir la vidéo, cliquez sur la photo.

 

FRANCE-REGIONALES-ROYAL

Journaliste : Luc Barré

France 3 - 6 mai 2011

 

Merci Segorama

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 22:16
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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 12:18

 

Visite école 13e

 

Photo de Christine Pichette

 

   "J'encourage les parents d'élèves à se mobiliser et s'ils n'ont pas gain de cause, chacun prend date et en 2012 nous rendrons à l'Education nationale les moyens de fonctionner"

Ségolène Royal

 

 

 

 


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Univ Populaires Participatives


Vidéos citoyennes:

 

UPP "Valeur travail"

UPP "Euro-Méditerranée"