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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 22:36

 

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2007-2012 : autre enjeu

 


En 2007, la campagne présidentielle de Ségolène Royal s’était principalement centrée, après une phase de débats participatifs, sur des questions de société pour remédier à ses dysfonctionnements, avec notamment : les droits des jeunes des cités, l’égalité homme/femme, la participation à la vie démocratique, une école républicaine en panne, la place des syndicats, l’impartialité de l’Etat… L’absence d’une réelle volonté politique de Nicolas Sarkozy de répondre à ces questions fait qu’elles sont toujours d’actualité.

Mais, pour 2012, la crise internationale place la question économique au centre du débat politique pour l’élection présidentielle, du fait des effets sociaux et politiques qu’elle entraîne. La compétition internationale rend les économies de plus en plus dépendantes du marché. L’économie mondiale fonctionne mal. Ainsi, l’Europe apparaît incapable de résister aux attentes de la bourse pour le profit des intérêts du capitalisme financier. Etat après Etat, les européens se rangent, aux demandes du marché, imposant à ses peuples des remises en causes sociales et des politiques de rigueur brutales. La crise frappe les peuples et  les Etats semblent impuissants. L’enjeu économique s’impose.

 

La gauche est-elle en capacité de proposer une alternative crédible ?

La question n’est pas de proposer un programme de mesures conjoncturelles pour les Français. C’est un enjeu mondial posant la question de la place des Etats et des organisations confédérales face au capitalisme financier. Les intérêts d’un petit monde peuvent-ils guider le fonctionnement du monde ?

Pour répondre à cet enjeu, fondamental pour l’économie mondiale, les voix apparaissent très peu nombreuses à gauche. Dominique Strauss-Kahn n’est pas du tout dans cette perspective mais plutôt dans un projet d’accompagnement du capitalisme. Martine Aubry de son côté s’est surtout consacrée au Parti socialiste et apparaît beaucoup plus comme une femme d’appareil, contraintes de ménager ses courants.

Reste Ségolène Royal qui a su très tôt mesurer l’importance de cet enjeu, tenant un discours à la fois très musclé et volontariste contre les dérives actuelles du capitalisme financier.

 « Oui je crois qu’il faut se battre, donner de la voix, mener le rapport de force jusqu’au bout lorsqu’une situation est parfaitement injuste et qu’elle résulte d’un cynisme absolu de quelques prédateurs financiers » Ségolène Royal discours d’Athènes le 12 mai 2009.

 

Quelle réponse à la crise ?

Dans les années 80 le couple Reagan / Thatcher avait mené une campagne idéologique pour imposer une politique libérale de désengagement de l’Etat. Une orientation soutenue par les acteurs économiques, mais aussi par les peuples après l’écroulement du système stalinien. La voie libérale semblait le meilleur remède au développement et à la croissance. Des économies émergentes entraient dans le système donnant à l’OMC une force réellement planétaire.

Le contexte international a totalement changé. Dans les pays du Sud émergés, les peuples aspirent à plus d’Etat providence pour réduire les inégalités criantes. Aux Etats-Unis, le peuple a subi durement la crise des subprimes et les ravages de BP sur les côtes du Golfe du Mexique. En Europe, la crise touche progressivement les peuples et plus fortement les couches sociales les moins aisées. Dans ce contexte, Barack Obama porte un discours beaucoup plus volontariste.

La réponse au dérèglement économique apparaît donc de plus en plus politique. Ce n’est que grâce à un réel volontarisme politique que les Etats pourront s’imposer et réduire l’influence et donc la puissance de ce capitalisme sauvage. Dans cette bataille à mener, pour rendre aux Etats et aux organisations confédérales un poids politique, le monde a besoin de voix fortes et déterminées. Dans ce contexte, la candidature de Ségolène Royal pour 2012 mérite d’être davantage soutenue si l’on veut réellement imposer un nouvel ordre mondial, parce qu’elle a montré sa force de caractère pour mener ce combat et parce qu’elle porte cette ambition.

Au couple Reagan / Thatcher succédera le couple Obama / Royal pour rendre aux Etats, et donc à la démocratie par ses élus,  leur place dans l'économie du monde.

 

Philippe Allard

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